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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

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     Oui, selon la police, cela s'est passé hier, exactement au Fouquet's, sur les Champs-Elysées à Paris. Crime horrible de lèse-majesté, la direction de ce prestigieux restaurant parisien les conservait précieusement, en souvenir de la nuit mémorable que Nicolas Sarkozy passa ici, pour fêter son élection à l'Elysée, en compagnie de ses potes du CAC 40.

     Ce fut ainsi qu'avait débuté le quinquennat bling-bling du président des privilégiés. La suite, le peuple honnête de France la subit encore de plein fouet: pouvoir d'achat en berne, explosion du chômage et de la précarité, recul de l'âge de la retraite, asphyxie de l'Ecole et de la Santé et bien d'autres poisons encore. Durant ces cinq années d'un pouvoir sans partage, les riches et le patronat, eux seuls, ont bénéficié des largesses de l'Etat. Le pire a été la stigmatisation des chômeurs et des assistés sociaux par les croisés au service des grandes fortunes françaises.

     Alors, mercredi, une soixantaine de militants d'associations de chômeurs s'est invitée au Fouquet's. Pas pour y casser la moindre croûte ou se désaltérer d'une eau plate, leurs porte-monnaies n'auraient jamais tenu le choc. Non, ils ont simplement égrené des slogans comme "le capitalisme nous affame et nous bouffe", ou bien "nous avons faim de droits". Face à cette fronde somme toute pacifique, les valets employés par le Fouquet's leur ont vociféré dessus. Les maîtres ont toujours besoin de supplétifs pour conserver leur posture.

     Et puis, tranquillement, les indignés s'en sont allés après leur coup d'éclat. Somme toute, ils n'étaient pas de ce clos. Ils se dispersaient donc pacifiquement dans la rue, hors d'un air vicié par le fric et l'injustice.

     Mardi soir, à la télé, la larme à l'oeil, le président-candidat disait regretter d'avoir fêté de la sorte sa victoire au Fouquet's. Mais les valeurs de Nicolas Sarkozy sont restées à l'identique. Dans les rues de Paris, sa capitale, la police de Guéant veillait au grain. Les policiers ont embarqué illico presto les intrus à l'ordre établi, sous le prétexte d'avoir dérobé des petites cuillères. "Mais ils sont emmerdés, ils ne trouvent rien sur nous", signale Corinne Siergé de l'APEIS.

 

     "Si je suis réélu", a pleurniché Nicolas Sarkozy, toujours à la télé, lundi soir, je dédierai ma victoire "aux braves gens". Ne le croyez surtout pas, femmes et hommes de France! Avec ces arrestations, la vérité est accourue plus vite que son mensonge.

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C
va aller rejoindre les gardiens de phare de la Canaille
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