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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

C'est même un premier devoir que tout préfet doit respecter. Selon un décret, le préfet est dépositaire de l'autorité de l'Etat et a la charge des intérêts nationaux et du respect de la loi.


Pour cela, le préfet du Rhône dispose de la police. Or ledit préfet vient d'être condamné par le Tribunal administratif de Lyon pour non relogement des Roms qu'il avait expulsés d'un immeuble désaffecté lyonnais. En effet, le 28 septembre, la police sous son autorité, à la demande du sénateur PS de Lyon Gérard Collomb, jetait dehors des familles entière et les laissait à la rue. En infraction avec la loi disposant que l'Etat a obligation "d’assurer un hébergement d’urgence à des personnes sans abri". Surtout, lorsque c'est l'Etat, par la voix d'un préfet, qui les fout dehors.

Ainsi le préfet du Rhône se voit-il coupable "d’une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale".

 

Les Roms expulsés, sans aucun soutien d'aucune sorte de l'Etat, ont donc squatté l'usine désaffectée Leroy-Sommer, laquelle ne répondait à aucune garantie de sécurité et de salubrité.

Le préfet du Rhône allait les expulser à nouveau. Pour cela, l'électricité avait été coupée. D'où une bougie allumée dans des conditions d'habitations les plus effroyables et l'incendie mortel qui s'en est suivi.

 

Manuel Valls, le boss de tous les préfets de France, s'est rendu à Lyon pour féliciter l'action de son préfet, sans lui chercher des noises sur sa condamnation par le Tribunal administratif ni sur sa responsabilité personnelle. Le parquet, aux ordres du ministre de la Justice, a ouvert une enquête sur l'incendie qui a tué plusieurs Roms. Il l'a confiée à la police sous l'autorité du préfet du Rhône.

 

La Cour de cassation rappelle la jurisprudence européenne en matière de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales que les Etats doivent absolument respecter.

 

Tribunal administratif, Cour de Cassation, Cour européenne des droits de l'Homme, il apparaît que les grands qui gouvernent la France en ce moment n'en ont rien à foutre, alors que ces décisions s'imposent aux préfets, à la police et à la justice.

 

Je n'ai pas trouvé de portait en pied du préfet du Rhône.

Que celui de Maurice Papon en son temps lorsqu'il était préfet. Mais peut-être que ça ne fera pas l'affaire.

 

121025_MAURICE_PAPON_4.jpg

 

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