Non à la suppression du train "Le Cévenol"
Dix ans après la suppression du train de
nuit Paris - Clermont Ferrand - Nîmes, son homologue de jour est devenu le train-peau de chagrin le plus célèbre de France.
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Peau de chagrin de l'origine-destination : à sa
meilleure époque, "le Cévenol" comportait des voitures directes Paris - Clermont Ferrand - Nice. Dés le mois de , "le Cévenol" n'assurera plus que la relation Clermont Ferrand - Nîmes. Sans correspondance véritable à Nîmes. Difficile de faire moins.
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Peau de chagrin de la composition : les rames de dix
voitures et plus ont fait place à des convois de moins de cinq voitures.
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Peau de chagrin des temps de parcours : en raison
d'un entretien insuffisant de la ligne des Cévennes, la vitesse-limite, sur certains tronçons, ne dépasse pas 40 km/h.
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Peau de chagrin des jours circulés : du fait de
travaux programmés ici ou là, des tronçons de la ligne des Cévennes restent fermés de longues semaines, empêchant de facto la circulation du "Cévenol". Les grèves à répétition, la suppression
du convoi pour des raisons d'indisponibilité de matériel ou de personnel, font le reste.
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Peau de chagrin de l'exactitude : lorsqu'il roule
enfin, "le Cévenol" est souvent (très) en retard.
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Peau de chagrin de la communication : des
fiches horaires déficientes et un site internet "orienté", non seulement n'informent pas la clientèle de l'existence d'une relation directe entre l'Auvergne et le Midi, mais l'en détournent au
prix de parcours plus longs et plus coûteux.
La SNCF a clairement décidé de se débarrasser des Trains d'Equilibre du Territoire (TET) sur les lignes régionales. Ces dernières ne l' intéressent que dans deux circonstances. Avec les TER d'une part, car leur exploitant, en situation de monopole, a toute latitude pour étrangler financièrement les Régions, autorités organisatrices. Avec les travaux d'autre part, car la maîtrise d'œuvre autorise de juteux profits, proportionnels au montant des devis qui s'envolent d'année en année. On comprend que la SNCF redoute la concurrence sur les liaisons domestiques et s'accroche à son statut de gestionnaire d'infrastructure délégué.
La descente aux enfers des TET du Massif Central se confirme avec la limitation, au service 2013, du TET Bordeaux - Lyon au parcours Bordeaux - Limoges. Corrélativement, la section Saint Germain des Fossés - Gannat va se retrouver au chômage technique, sans aucune circulation commerciale. Plus besoin d'invoquer des raisons de sécurité pour "suspendre" une ligne. Désormais, le combat cesse faute de combattant. Et tant pis pour les Montluçonnais!
Le site de l’association des élus pour la défense du « Cévenol »
Info tranmise par Henri