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Publié par le Mantois hier et aujourd'hui

     C'est une victoire pour la démocratie et la justice.  Mumia Abu-Jamal, l'un des plus célèbres condamnés à mort des USA, va quitter l'enfer du "couloir de la mort". Il y a passé trente années depuis sa condamnation à la peine capitale. C'est ainsi dans la plus grande puissance du monde qui se dit porte-voix de la liberté, de la justice et de la démocratie. Oui, les USA, en plus d'être dans les dernières nations à ne pas avoir aboli la sentence suprême, laissent dépérir ses condamnés à mort dans une unité spéciale contenant la salle d'exécution.

 

     Mumia Abu-Jamal a été arrêté le 9 décembre 1981 pour le meurtre d'un policier blanc qu'il a toujours nié.

     Lui est noir, militant des Black Panthers, mouvement luttant contre la ségrégation raciale. Il est aussi journaliste et dénonce la corruption et les exactions de la police locale liée à un syndicat d'extrême-droite. Tant de faits qui en font un coupable avéré.

     Jury blanc, témoins à décharge écartés et certains menacés, inexistence de tests balistiques, zone de la scène du crime non sécurisée, la liste des irrégularités qui ont entaché le procès est interminable.

     Mumia Abu-jamal n'a depuis jamais cessé de crier son innocence sans jamais baisser non plus les bras. Il était devenu l'un des symboles de l'abolitionnisme. Et, grâce à ses nombreux comités de soutien, aux USA et dans le monde, il fut sauvé par deux fois de l'exécution capitale. Mais le combat pour le sauver définitivement se poursuivait.  Ainsi, chaque semaine, à Paris, un rassemblement se tient près de l'ambassade des USA.

 

     Le procureur de l'Etat de Pennsylvanie vient de renoncer à son acharnement politique. Il s'interdit désormais toute procédure judiciaire pour confiner Mumia Abu-Jamal dans le couloir de la mort. Il ne sera donc plus exécuté.

     Or, selon la législation américaine, la peine de mort va être commuée en prison jusqu'à sa mort.

     Le combat actuel est donc d'obtenir la révision du procès de celui surnommé "la voix des sans-voix".

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