Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com

     Le journal de France 2 en doute. M. Pujadas a donné la parole à ses descendants qui demandent une indemnisation à l'Etat pour préjudice moral et matériel.

     Mais que nous dit l'histoire?

     Par ordonnance du 1er janvier 1945, le gouvernement provisoire de la République française, présidé par le général de Gaulle, prononce la nationalisation des usines Renault au motif: "...alors que les livraisons fournies par la société Renault à l'armée française s'étaient montrées notoirement insuffisantes pendant les années qui ont précédé la guerre, les prestations à l'armée allemande, durant l'Occupation, ont été particulièrement importantes et ne se sont trouvées freinées que par les bombardements de l'aviation alliée du Mans et de Billancourt."

     Et que disent les archives?

     Dès 1933, l'orientation profonde de Renault est d'entrer dans un cartel industriel essentiellement franco-allemand. En août 1940, François Lehideux, adjoint de Louis Renault, demande aux Allemands d'assurer la direction des ateliers pour soustraire l'industriel à ses responsabilités juridiques d'avoir accepté de réparer des chars saisis par les Allemands.

     L'historienne Annie Lacroix-Riz cite aussi les comptes-rendus contenus dans les scellés du Comité de l'organisation de l'industrie automobile, durant l'Occupation, qui confirment cette collaboration. Et puis il y a l'énorme documentation du BCRA, le service de renseignement des gaullistes durant la guerre, qui l'appuie d'autant plus.

     La tâche immonde sur le patronat français durant la Deuxième Guerre mondiale, qu'il est bon de rappeler, reste indélébile.

     Ensuite, les usines Renault furent privatisées, au motif que l'Etat n'avait pas vocation à construire des automobiles. Voire. Mais depuis ce temps, les profits engendrés vont au capitalisme et plus dans le budget de la nation. Ah, c'est une autre histoire? Pour ma part j'en doute. La droite et le Medef ne crient-ils pas, haut et fort, qu'il faut abroger tous les acquis découlant du programme du Conseil National de la Résistance?

Commenter cet article