Les marchands de soupe
Le 27 juin, la revalorisation des allocations chômage était à l’ordre du jour du Conseil d’Administration de l’UNEDIC.
La CGT a demandé une revalorisation de 5 % justifiée par 2 % au titre de l’augmentation du coût de la vie et 3 % au titre de rattrapage de perte du pouvoir des dernières années.
En effet, les demandeurs d’emploi sont doublement pénalisés : à la perte du salaire, s’ajoute l’effet des revalorisations d’allocations nettement inférieures à celles du SMIC.
C’est une injustice que la CGT a déjà dénoncée. Ainsi, sur 10 ans, l’augmentation moyenne du SMIC a été de 2,85 % alors que celle des allocations chômage a été de 1,56 %, soit une perte de pouvoir d’achat des demandeurs d’emploi de plus de 12 %.
Il ne revient pas aux demandeurs d’emploi de payer les effets de la crise dans laquelle ils ne portent aucune responsabilité, pas plus que ne peut leur être opposé l’état des comptes de l’UNEDIC dont le déficit cumulé relève, avant tout, de la politique désastreuse de l’emploi et du refus des employeurs d’assumer leurs responsabilités en matière de financement de l’UNEDIC.
CFDT, CFTC, CGC et FO proposaient une revalorisation de 2,5 %. Le MEDEF 1,3 %, tandis que la CGT maintenait sa revendication de 5 %.
Après une suspension de séance et des conciabules entre marchands de soupe, le Conseil d’Administration a voté une revalorisation de 2%. CFDT, CFTC, CGC, FO et MEDEF ont voté pour. La CGT s'est abstenue.