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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

   Comment on dit, les citoyens grecs ont fait dans leur culotte en grec? Bon, je sais que ça ne va pas plaire, mais je n'ai jamais eu l'habitude de taire ce que je pense.

  Les nouvelles élections législatives en Grèce, ce 17 juin, ont vu une nouvelle victoire de la droite conservatrice. Et comme la Constitution est démocratique (dans un pays ayant soi-disant inventé la démocratie), une prime de 50 députés est accordée au parti arrivé en tête du scrutin, dont voici les résultats:

 
Nouvelle démocratie (conservateurs) 29,66%, 129 sièges sur 300
SYRIZA (gauche radicale) 26,89%, 71 sièges
PASOK (socialistes) 12,28%, 33 sièges
Grecs Indépendants (droite nationaliste) 7,51%, 20 sièges
Aube Dorée (néo-nazi) 6,92%, 18 sièges
Gauche démocratique 6,25%, 17 sièges
KKE (communiste) 4,5%, 12 sièges

    Il est vrai que les dirigeants du capitalisme international avaient déclaré, urbi et orbi, que ce serait la fin du monde si la Grèce ne retournait pas sous le boisseau de la rigueur extrême. La droite grecque obtient donc 129 sièges. Elle escompte s'allier avec les socialistes pour licencier 150 000 fonctionnaires, réduire les dépenses de 11 milliards d'euros dans le mois, vendre des entreprises publiques et ouvrir à la concurrence les professions réglementés. Les socialistes disposent de 33 sièges et comme il manque 22 députés pour avoir la majorité, le compte est bon. Et plaf, une nouvelle alliance droite-socialiste pour obéir au diktat de Bruxelles sous la coupe de Berlin et du Fmi.

 

   Pour l'heure, le Pasok, figure importante de l'Internationale socialiste (à laquelle adhère le parti à la rose français) fait la fine bouche. Mais gageons que ses scrupules ne dureront pas trop longtemps. Il y va de l'Europe de la concurrence libre et non faussée et du soldat euro qui défend les marchés plus que les peuples.

  Surtout que la France rose (laquelle ne compte pas pour rien au sein de l'Internationale socialiste) a salué, avec ses comparses de l'Ue, ce résultat électoral, pour se dire convaincue que "la poursuite des réformes budgétaires et structurelles" était la meilleure grantie d'un avenir prospère pour les Grecs. Et madame Merkel, le cerbère inconditionnel de l'Europe des marchés, de proclamer que la Grèce devait "respecter ses engagements européens" et donc la purge avalisée par l'ancienne coalition au pouvoir droite-Pasok qui s'apprête à le reprendre.

 

 

Aux législatives du dimanche 6 mai, les Grecs ont sanctionné les partis favorables à la rigueur.

 

 

 

 

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