Le colloque de l'évêque de Bayonne
Marc Aillet, évêque de Bayonne, de Lescar et d'Oloron, est pour la manière forte contre l'IVG. Sur son site, il annonce carrément la couleur: "L'action politique déborde de la prière".
Alors, il a organisé un colloque à Bayonne, dont les intervenants y sont allés de leurs petits conseils pour attaquer une loi de la République.
Il y avait là de la belle espèce: l'évêque de Bilbao chef de la croisade anti-IVG en Espagne, comme le sieur Sahawn Camey qui se fait fort d'avoir sauvé "6 740 bébés de l'avortement à la dernière minute" en empêchant des cliniques ou des hôpitaux américains de pratiquer l'avortement, ou bien le boss d'une association anti-IVG qui a pignon sur rue auprès des institutions européennes à Strasbourg. Il est vrai qu'à ce sujet, l'UE fait fort pour avoir nommé commissaire à la Santé, Tonio Borg, un Maltais ouvertement homophobe et anti-IVG.
Mais revenons au prêchi-prêcha de Bayonne, de Lescar et d'Oloron. Son colloque a été financé 70 000 euros, rubis sur l'ongle, et dans le secret du confessionnal, puisque le clerc ne veut pas révéler l'identité du donateur. Oui, l'Eglise de France, qui ne fait pas de politique (sinon on le saurait), est donc bien financée pour attaquer l'IVG.
"Le premier obstacle à la paix, c'est l'avortement, car quand une mère est amenée à tuer son enfant en son propre sein, comment voulez-vous qu'un homme ne tue
pas son frère", a lancé Marc Raillet à la tribune de son colloque. Oui, Dieu est Amour et Lumière. Et ceux qui le servent n'ont jamais épousé la cause des partis de droite ou de
l'extrême-droite, ni jamais attenté à la vie d'un être humain et toujours accepté la chose scientifique. Sinon, là aussi, on l'aurait su.