Le choix de la désinformation
Toutes les téloches nous présentent en boucle le sort d'un père divorcé, juché sur une grue à Nantes, pour attirer l'attention sur l'injustice qu'il endure, car la Justice lui interdit de voir son enfant depuis 2 ans. Et Zayrault, hier maire de Nantes et aujourd'hui premier chambellan de l'Elysée, sentant que ça pourrait sentir le cramé dans son ancienne bonne ville, mande expressément deux de ses ministres pour recevoir aujourd'hui lundi, l'association des papas divorcés.Bien.
Par contre, dans l'Allier, 168 salariés de la fonderie DMI, à Vaux, sont dans l'attente du couperet du Tribunal de commerce sur leur sort, jeudi 20 février. A bout, devant l'inaction de l'Etat et le peu d'échos que suscite leur situation dans les médias, depuis le 5 février. Ils ont placé des bonbonnes de gaz reliées à un système de mise à feu en signe de protestation devant leur outil de travail et de vie. En désespoir de cause.
C'est aussi un drame, mais pas un fait sociétal et donc pas porteur pour le box-office. Et puis, comme aurait pu dire Jéjé Cahuzac, celui qui est au Budget comme ministre: "Quest-ce qu'ils nous emmerdent encore les derrniers prolos de France? Comme cette lutte des classes des exploités contre l'exploitation qui n'a jamais existé? Si peut-ête du temps de Zola. Mais depuis que les socialistes ont conduit les affaires de l'Etat, ça va beaucoup mieux. Tiens, je prendrai bien une coupette de champ, j'en ai au frais dans mon appart d'un quartier bourge de Paname. Attention, j'aurais bien été au bistrot, parce que j'aime le populo. Mais c'est fermé, vu qu'il n'y a vraiment plus d'ouvriers"