La règle d'or, qu'es aco?
Le palais de l'Elysée et ses amis, du gouvernement, du patronat ou d'ailleurs, voudraient faire inscrire dans la Constitution une limite à ne pas dépasser pour notre dette publique. Ah bon, ce n'est pas prévu par les traités de Maastricht et de Lisbonne, le premier juste avalisé par nos concitoyens et le deuxième bien rejeté par les Français, mais qui sont pourtant les fondements juridiques de l'Union européenne?
Et puis, si cela n'avait pas été le cas, pourquoi cet empressement pour une réalisation en 2013, dixit François Fillon. Voilà qu'elle est bonne cette question, non?
En fait, les droites européennes, celle de France et d'Allemagne en tête, au service de la haute bourgeoisie et de la finance, ont besoin de ce moyen pour accélérer plus encore la rentabilité du capital dont ils sont les portes-étendards. Car enfin, ne trouvez-vous pas bizarre qu'on ne demande aucun consensus national (on pourrait l'appeler règle d'or de la solidarité) pour retrouver (par exemple) les 7,8 milliards d'euros perdus par la suppression de la taxe professionnelle, les 3 milliards d'euros de TVA sur la restauration ou la niche dite 'Coppé" de près de 6 milliards d'euros accordés aux grandes entreprises?
Non, il ne s'agit pas d'une crise de la dette avec un trou qu'il faudrait reboucher par une prétendue règle d'or. Il s'agit du système capitaliste qui cherche sans cesse à se rentabiliser plus, en pillant les pays, en surexploitant et en détruisant le travail et le genre humain qui n'a que cela pour vivre (ou survivre).
Que les salariés, jeunes et moins jeunes, les retraités, les handicapés, les précaires et les sans emplois réfléchissent. Aucun n'est du même côté des requins de la finance et de ceux qui militent pour l'abaissement de l'impôt sur les sociétés et la suppression (pure et simple) de l'impôt sur les grandes fortunes. Karl Marx dénommait cela la lutte des classes. Mais on me serine que c'était ringard. Ah bon?