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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

  Ce samedi 7 avril, sera inauguré le Centre d'interprétation et d'investigation de la Mémoire de l'Espagne Républicaine, dans l'ancienne gare de Borredon, dans le Tarn-et-Garonne.

  La gare de Borredon, dans l'hiver 1939, terminus pour les républicains espagnols vaincus par les forces fascistes du général Franco. Oui, fin de l'histoire tout court, pour beaucoup en cet hiver, puisque les fascistes, aidés militairement par les soldats de Hitler et de Mussolini avaient enfin défait la République espagnole de Front populaire sortie des urnes en 1936. Oui, un Frente popular, frère du Front populaire en France et que cette même France avait lâchement laissé tomber dans les griffes des factieux. Il y avait eu auparavant le honteux traité de Munich et on ne devait pas hérisser Adolf Hitler, au nom de la Paix en Europe. L'histoire a démontré qu'il faut combattre la bête immonde et non lui caresser le poil...

 

  En cet hiver 1939, par centaines de milliers, les républicains espagnols passent les Pyrénées et fuient leur patrie: soldats vaincus, mais aussi des civils, hommes, femmes, enfants et vieillards. Ils vont être parqués dans des camps, entourés de barbelés et gardés par des militaires français. Le Figaro de l'époque (mais a-t-il beaucoup changé) prétendait que cette population étrangère aurait pu contaminer les gens de la belle France...

  Plus de 16 000 de cette masse de réfugiés descendirent à la gare de Borredon. A 7 km de là, le camp d'internement de Judes et la misère et le désespoir pour ceux qui crurent en la patrie fondatrice des droits de l'Homme.

 

  Depuis, du temps est passé et la République espagnole n'existe plus. Le dictateur Franco, avant de mourir dans son lit, a passé le pouvoir à un roi. Il règne actuellement sur l'Espagne. Pourtant, de plus en plus, dans les manifestations espagnoles contre la crise, apparaît au-dessus des poings levés, un drapeau que l'on croyait défunt, rouge, jaune et violet: les couleurs de la République espagnole.

  Cette même flamme était présente lors du rassemblement du Capitole à Toulouse autour du Front de gauche. Elle a traversé les Pyrénées pour l'inauguration du Centre de mémoire qui s'installera dans l'ancienne gare de Borredon. Elle est venue aussi soutenir ceux qui croient en une 6e République française. Et les coeurs qui l'arborent en Espagne espèrent en une Tercera Repùblica et en des lendemains qui chanteront enfin.

 

 

 

Je dédie ces lignes aux démocrates de tous les pays en marche pour un avenir meilleur. Je dédie ces lignes à mes camarades républicains espagnols d'hier et d'aujourd'hui. Je dédie ces lignes à mon grand-père espagnol qui combatit sous le drapeau rouge, jaune et violet. Oui, je garde toujours l'Espagne républicaine au coeur.

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S
de tout coeur avec cet espoir de voir refleurir la république espagnole,et vive la future 6éme république française<br /> cordialement
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