JO 2012: money is toujours money
Au-delà de l'aspect purement sportif de ces Jeux et de la moisson de médailles olympiques qu'on veut prolifique pour la délégation françaises, les JO de Londres sont aussi un affaire de fric. Certes, la maxime de Pierre de Coubertin est toujours d'actualité; il disait en son temps: "Le sport va chercher la peur pour la dominer, la fatigue pour en triompher, la difficulté pour la vaincre." Mais il ne faut surtout pas oublier que la pratique sportive est ausi due à la politique des hommes et au pouvoir grandissant de l'argent qui influe sur cette même politique.
Oui, le fric est bien là au milieu des athlètes et de leurs entraîneurs et les contrubuables britanniques vont s'en apercevoir. En pleine crise internationale, les JO coûteront 30 milliards d'euros à la Grande-Bretagne, 20 à 30 fois plus que ceux de Barcelone en 1992.
Morceau de choix dans l'histoire du capitalisme, des fossoyeurs de l'emploi ou de la vie tout court sont des mécènes importants de ces JO. L'un des plus tristes exemples en est la famille Mittal, qui a porté la flamme olympique tout en comptant réduire à l'état de cendres la sidérurgie de Florange en France et celle de Liège en Belgique. Par contre, à l'entrée du parc olympique londonien, s'élève une oeuvre censée incarner l'esprit de ces JO: 120 m de haut, 1 400 t d'acier tubulaire, un coût de 18 millions d'euros sorti de la poche immaculée de la famille Mittal.
En France, la ministre des sports de François Hollande vient de découvrir un trou de 50 millions d'euros, héritage de David Douillet semble-t-il, médaillé olympique mais aussi ministre de droite de Nicolas Sarkozy. Un trou dans lequel aurait dû se trouver les 5 millions de primes accordés aux athlètes gaulois méritants.
Oui, la crise est là en France, mais pas pour les marchés et la spéculation. Alors on réduit ce que le capitalisme juge inutile dont l'accès de la pratique sportive au plus grand nombre. De ce fait, entre 2010 et 2011, le budget des sports a diminué de 15% et les aides attribuées aux fédérations pour la préparation de ces JO de 5%. Sans parler du recul spectaculaire des subventions des collectivités au clubs et aux structures d'entraînement.
Pendant ce temps, des sommes astronomiques pour vendre et acheter un seul joueur de foot. Pendant ce temps, Myriam Soumaré, championne d'Europe de 200 m, a un entraîneur bénévole, Olivier Dranal, contrôleur à la SNCF dans sa vraie vie.
Allez, vive le sport et ces JO 2012!