Je vous écris une lettre
Que vous devrez appliquer à la lettre. En vérité, je vous le dis, ce n'est pas moi qui vous adresse une bafouille, mais monsieur Eric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, aux 8 300 chefs d'établissements du même bénitier qu'il chapeaute.
Et que leur raconte-t-il ce brave homme, chevalier de la Légion d'honneur? De prendre "des initiatives... les plus adaptées... pour permettre à chacun l'exercice d'une liberté éclairée à l'égard des choix envisagés par les pouvoirs publics". Fermez les guillemets comme ils disent à la télé. Ah, il faut vous dire aussi que le chef de l'enseignement catholique précise en préambule ne pas être d'accord avec le mariage pour tous.
Une ange passe immensément fatigué, il porte sur son dos André Vingt-Trois, chef de l'Église de France, la droite et l'extrême-droite, plus quelques ravis de gôche, tous également contre le mariage pour tous.
Bon, Eric de Labarre oublie deux choses importantes dans la croisade à laquelle il s'agglutine. Premièrement, les pouvoirs publics accordent à l'enseignement catholique 1, 7 milliards d'euros par an. Soit presque autant que les familles cathos pour leurs progénitures. Et que la majorité de ces établissements sont sous contrat public avec l'Etat. Segundo, comme ils disent à Rome, qu'une loi de la République française de 1959 impose une liberté totale de conscience pour élèves et enseignements du dit enseignement catholique.
Manuel Valls, l'inimitable chef de la police que François Hollande a donné à la France, est aussi ministre des Cultes. Cela tombe bien dans le pays de la loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l'Etat. Va-t-il activer des charters vers le Vatican pour y embarquer les contrevenants à l'ordre public? Ou attendre les traîneaux gratos du Père Noël 2013 pour ce faire, vu qu'il faut économiser en ces temps de crise?
Le ministère de l'Intérieur et des Cultes à la fois est vraiment dans l'expectative d'après les on-dit...
Dessin tiré du blog (les) Nains portent