Instants de poésie à l'Elysée
La douce et tendre mie de Nicolas Sarkozy vient d'annoncer à la terre entière que son tendre et doux époux, dans ce monde de brutes et de calomnies politiciennes, se passionne pour les roses. Et, dans les trop rares instants de liberté dont il dispose (car lui ne cesse d'aller à hue et à dia pour sauver notre planète), il lui sussure: "Mignonne, allons voir si la rose, qui ce matin avait déclose sa robe pourpre au soleil, n'a point perdu cette vesprée..."
Maintenant, je comprends mieux l'intérêt du palais de l'Elysée pour la Lybie. Ce n'est pas pour son pétrole qu'il a pactisé avec son tyran (descendez au cercueil) qu'était Kadhafi. Ce n'est pas non plus à cause de cet or noir qu'il fait ami ami avec le CNT, dont certains membres sont des islamistes qu'il combat ailleurs. C'est donc encore moins pour faire profiter son grand ami, monsieur Total, d'une manne pétrolière. C'est tout simplement pour ramener à sa douce et tendre mie des roses du désert.
Les roses, l'amour et pas la guerre: un moment de grâce dans ce monde infâme qui vient de donner le Sénat à la gauche française.
Et oui, messieurs les persiffleurs, voilà aussi pourquoi notre président poète ne dit rien sur l'admission de la Palestine à l'ONU. Sur ces terres arides et ruinées, entre un mur israélien et une colonie aussi irsraélienne, il n'y a pas de place pour une seule rose des sables.