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Il n'y a pas d'âge pour lutter
1948, les mineurs sont en grève et sont violemment réprimés par la troupe et la police; des milliers de gueules noires sont licenciées. C'est l'époque des gouvernements de "troisième force" avec le PS et sans le PCF. Voir la grève des mineurs de 1948 et la CGT du Mantois.
Plus de 60 ans après leurs licenciement, 17 anciens mineurs viennent d'être réhabilités par la Cour d'appel de Versailles et se voir accorder chacun 30 000 euros d'indemnités. Les Charbonnages de France, entreprise nationalisée d'alors, les avaient révoqués avec pour motif "leurs absences injustifiées parce qu'ils étaient en grève ou en raison des entraves au fonctionnement des houillères". La Justice a enfin estimé que la rupture des contrats de travail était bien relative au droit de grève, un droit protégé par la Constitution et déjà par le préambule de celle de 1946, deux avant avant les grèves. Cette décision va faire jurisprudence, même si beaucoup de ces mineurs révoqués sont morts.
Il n'y a pas d'âge pour lutter et pour gagner.