Enfumage général des esprits
J'ai défendu le mariage pour tous et je me félicite que la loi ait été votée en sa faveur. C'est, s'enflamme
le PS, la 31e proposition du candidat Hollande. Mais qu'en est-il de la somme des autres propositions du candidat à
l'Elyése?
Le mariage homosexuel ne va concerner que quelques milliers de personnes sur 64 millions d'habitants en France. Que dire alors du battage étourdissant des médias sur cette question et du silence assourdissant des mêmes sur la destruction du Code du travail voulue par le gouvernement, le patronat et leurs alliés? Cet accord scélérat va exposer des millions de travailleurs à des reculs considérables en matière sociale.
Le moins qu'on puisse dire, hormis quelques cas de résistance ici ou là, la grande majorité des salariés ne réagit pas beaucoup à cette trahison. Est-ce seulement à cause des portes-voix de la pensée unique qui embrument les esprits? A la profonde déception d'un électorat qui crut, dur comme fer, aux promesses de la social-démocratie française, sans regarder au-delà de nos frontières?
En tout cas, ce ne sont pas les incantations intellectuelles vers une nouvelle république, les hurlements populistes "Virez-les tous", ou une simple pétition pour défendre l'amnistie sociale rejetée par l'Elysée qui vont changer les choses.
Le peuple de France a besoin de concret, de palpable pour améliorer son quotidien, notamment une augmentation du pouvoir d'achat et la réappropriation par la nation des secteurs clés de l'industrie, de l'énergie et de la finance.
Sinon, la bête immonde est là, sortie de sa bauge, les yeux grands ouverts et l'appétit grandissant, grâce aux médias qui lui ouvrent complaisamment l'horizon et à la droite remettant à jour les vieilles passerelles infâmes du passé.
Fou reste celui qui croit encore au miracle d'une simple pétition ou de trémolos à la tribune du Parlement. L'heure est à prendre son destin en main, en pointant qui sont tous les responsables de la crise et en ne cherchant pas à réduire un précipice infranchissable. La lutte des classes n'est pas morte.
Il est grand temps de s'en apercevoir.