En Grèce, après Papandréou, Papadémos
Après un premier ministre socialiste, un premier ministre conservateur avec une majorité socialiste au Parlement. La transition s'est déroulée le plus tranquillement du monde, comme des larrons en foire se partageraient le butin.
Le poste de chef de gouvernement se jouait entre Lucas Papadémos, ex-vice-président de la Banque centrale européenne, Panayotis Roumeliotis, représentant la Grèce au FMi et Nikiphoros Diamantouros, adepte de la concurrence libre et non faussée. C'est dire que, d'un côté ou de l'autre, les marchés étaient assurés de soumettre le pays à plus d'hyper austérités.
Pour ce faire, un gouvernement d'union s'est formé avec des socialistes, des conservateurs et même 4 ministres d'extrême-droite. Aussitôt, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont téléphoné à Papadémos. Pas pour regretter que des ministères soient attribués à l'extrême-droite, mais pour lui ordonner d'être toujours le laquais de l'Union européenne et du FMI. Que voulez-vous, les affaires sont les affaires.
Papandréou reste lui à la tête du parti socialiste grec. Il demeure aussi président de l'Internationale socialiste. Deux preuves qu'il n'a pas failli.
Il n'empêche: derrière le soleil de la démocratie, qui avait inondé la Grèce, après la chute de la dictature militaire fascisante, le 17 octobre 1973, outre une politique d'austérité soutenue, des ombres sombres reviennent au pouvoir avec le retour de l'extrême-droite.
A qui le tour ensuite?
Mais est-ce cela l'Europe de la solidarité et de la justice sociale que nous avaient proclamée, avec la droite, les socialistes et les écologistes, lors des débats en France sur l'acte unique européen?