En coup de vent
Nicolas Sarkozy a visité la centrale nucléaire de Gravelines en 8 minutes chrono, relate le journal La Voix du Nord. "Il n'a pas posé de question, il a juste écouté", se confie, un peu abasourdi, le technicien chargé d'expliquer le fonctionnement des lieux à un journaliste. Clic-clac, juste le temps de prendre une photo, pour la postérité sans doute!
On comprend que l'agenda de notre président de la République est chargé, surtout en ces temps difficiles où il faut démontrer à l'opinion publique qu'il est le sauveur de la France, sinon du monde. Pour autant, en étant justement le président du G5 (les 5 nations les plus riches de la planète, dont le Japon en proie à une crise nucléaire), Nicolas Sarkozy n'avait-il rien à dire? Par exemple sur EDF qui fait appel à la sous-traitance et à l'intérim dans les centrales nucléaires françaises, en supprimant des postes d'agents qualifiés à statut, comme le dénonce la CGT de l'énergie?
Silence aussi sur ce grave sujet du côté d'un autre Nicolas, lequel est largement sponsorisé par EDF et qui voudrait tout casser un jour, s'il était jardinier en chef de notre pays.
Du vent, quoi, d'un côté comme de l'autre et sans jamais dénoncer le capitalisme financier dont ils sont issus.