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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

 

Au coeur de la tempête, le distributeur Findus se défend en disant que c'est lui qui a découvert le pot-aux-roses

Sur RTL, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, ne savait pas que le marché était libre dans toute l'Union européenne, comme si son parti, le PS, lorsqu'il était au gouvernement ou dans l'opposition, n'avait pas signé tous les traités européens sur la concurrence libre et non faussée.


Il nous prend pour qui le camarade Le Foll dans cette histoire de bidoche payée comme du boeuf alors que ce n'était que du cheval, dont le donneur d'ordre Findus (mais pas que) est l'un des affairistes sur notre continent livré au capital, et dont tous les protagonistes (l'abattoir roumain, le traider néerlandais, le traider chypriote, le grossiste français qui marche avec Comigel dont la filiale est au Luxembourg) sont tous originaires d'états de l'UE?


«Je découvre la complexité des circuits et de ce système de jeux de "trading" entre grossistes à l'échelle européenne», a dit le ministre à qui on pourrait presque donner le bon dieu sans confession.

Et pour défausser le gouvernement dont il est membre, il affirme sur RTL, qui lui sert la soupe à défaut de bidoche surgelée et qui ne l'interrogera pas plus: "Je réfute toute faillite des systèmes de contrôle mis en place par l'état."


Que l'on se comprenne bien. la viande chevaline n'est pas passée par tous les intermédiaires cités. elle n'a transité seulement d'un abattoir roumain à la société Spanghero, dans l'Aude. Pas à dos d'âne, par des sentiers de contrebande, mais dans des camions frigorifiques estampillés CEE à travers des frontières sans barrières ni douaniers. Et chez  les professionnels de Spanghero, dont le boss est député suppléant Modem, figurez-vous qu'aucun ne peut distinguer de la viande de cheval de celle du bovidé. Et aucun contrôle ADN pour savoir si c'est du lard et du cochon...

 

 

Alors, en ce jour, réunion d'urgence de la filière avec le ministre de l'Agriculture et celui de la Consommation. Parce que, figurez-vous, ils sont tous tombés en même temps de leurs chaises.

 

 Mais pour l'UFC-Que Choisir. «Le système de traçabilité fondé sur la confiance et les obligations mutuelles des opérateurs n'est plus à la hauteur de l'enjeu. Trop de latitude est laissée aux professionnels : les effectifs des contrôleurs officiels diminuent, alors que les échanges au sein et hors de l'UE augmentent". Pour lutter contre l'opacité des circuits de commercialisation, l'UFC demande que l'Union européenne rende obligatoire l'étiquetage de l'origine des ingrédients majeurs des plats cuisinés, comme pour la viande bovine vendue sous cellophane.


«On y travaille mais c'est très complexe, et il n'est pas certain que les opérateurs et les Etats membres y soient favorables. Et dans ce cas de fraude éventuelle, cela n'aurait pas changé grand-chose», relativise le porte-parole de la Commission européenne.

 

Oui, la concurrence libre et non faussée pour faire toujours plus de profits au détriment du consommateur: il n'y a que ça de  vrai. Et Stéphane Le Foll et Benoît Hamon qui vont faire croire qu'ils se décarcassent...


Alez, vite, un grand coup de balai!

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