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Publié par le-blog-de-roger-colombier.over-blog.com

     M'en voudrez-vous si j'use de ce mot vulgaire? Mais Troy Davis a été mis à mort cette nuit, sous cette statue de la Liberté qui, face à l'océan, semble éclairer le monde.

     La Cour suprême des USA a confirmé la sentence de mort ordonnée depuis 20 ans déjà. 20 ans que Troy Davis attendait de passer de vie à trépas dans le barbare "couloir de la mort".

     Qui était-il? Un pauvre noir, comme le sont encore des millions d'Afro-américains dans le pays de la libre et juste Amérique. Condamné à mort pour le meurtre d'un policier blanc. On n'avait pas retrouvé l'arme du meurtre ni entamé aucune espèce d'expertises sur les lieux du crime. Pire, sept des neuf témoins s'étaient rétractés, certains rapportant les pressions exercées par la police locale pour qu'ils accusent le noir Troy Davis. Autant de zones d'ombre, de dénis de justice et un doute brûlant sur son innocence ou sa culpabilité.

     Cette nuit, il a été sanglé vivant sur une table et ses bourreaux lui ont inoculé du poison mortel dans les veines. La famille Le Pen réclame le retour en France de la guillotine sanglante. Des salopards, tous.

     I am Troy Davis!

 

     A l'ONU, hier, le prix Nobel de la paix et président des USA a rejeté, avec morgue, l'existence d'une Palestine libre et indépendante.

     Monsieur Veto l'avait pourtant promise pour septembre 2011. Comme il avait promis la paix en Irak et la fermeture du camp de Guantanamo, centre de tortures et d'injustices ouvert par son prédécesseur à la Maison blanche au mépris des lois internationales. Barack Obama refuse l'adhésion du peuple palestinien à l'ONU, simplement à cause de ses intérêts géo-stratégiques avec Israël dans le Moyen-Orient et qu'il a besoin des dollars de l'importante frange juive démocrate pour sa réélection. Je n'oublie pas l'immense sacrifice des soldats américains durant les deux tueries mondiales qui ont ensanglanté le XXe siècle. Mais je n'oublie pas non plus que les USA ne sont entrés en guerre que lorsque leurs intérêts ont été attaqués directement en 1917 et en décembre 1941.

     A l'ONU, Nicolas Sarkozy échafaude un plan de substitution pour ne pas agacer l'aigle aux serres rougies de sang. Oui à la reconnaissance de la Palestine, mais comme état observateur (observateur de quoi, de l'injustice  éternelle promise à tout un peuple?) et, de plus, sans qu'elle ne puisse saisir la Cour pénale internationale contre les colonies israéliennes ou les crimes de l'armée d'Israël. Un statut de merde, quoi! Voilà bien Nicolas Sarkozy et Barack Obama, main dans la main, serres contre serres devrai-je plutôt écrire, au sujet d'un véritable état palestinien.

     Vive la Palestine libre!

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