Ce n'est pas gentil, a dit tonton Xavier
Au pays des Bisounounours, tonton Xavier, qui est ministre du Travail, a convoqué tous les confiseurs. "Le roi avait promis que vous devriez accorder mille sucres d'orge à chacun de ses sujets. Or, rien ne s'est fait et ce n'est pas très gentil. Je vais être obligé de vous tirer les oreilles" a dit tonton Xavier sur un ton méchant.
Les confiseurs ont grogné pour le principe, mais se sont exécutés. Ils détiennent chacun plusieurs milliards de sucre d'orge dans les banques d'un pays voisin du royaume, où le secret bancaire est le mieux gardé du monde.
Naturellement, ceci n'est qu'un conte.
Dans la vérité, dans le pays gouverné par Nicolas Sarkozy, son ministre du Travail (sic) n'a interpellé que le pdg de Sécuritas France, pour non-respect de la loi et de l'esprit de la loi, au sujet de la prime de partage des bénéfices (sic). En effet, monsieur Sécuritas n'accorderait que entre 3,50 et 7,50 euros à chacun de ses 20 000 salariés.
Il n'empêche que la loi élyséenne ne fixe ni minimun légal à cette prime ni même l'ombre de la base d'un calcul. C'est dire si le patronat en est effrayé.
La cabinet Deloitte a enquêté sur 40 grandes entreprises concernées: les plus généreuses accorderaient 600 euros; la moitié moins de 300 euros et un quart moins de 150 euros; un tiers des entreprises déduirait cette prime de l'enveloppe budgétaire sur les salaires; les 3/4 des 40 entreprises confirment que cela n'influerait pas sur les dividendes reversés aux actionnaires.
Et oui, sous Nicolas Sarkozy, les riches se gobergent dans leurs niches (fiscales), tandis que la grande majorité des salariés n'a même pas un os à ronger du fruit de son labeur.