AGIRC, ARRCO,le patronat à l'offensive
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Une réunion s’est tenue dans le cadre de l’accord du 18 mars 2011 pour évoquer la situation financière des régimes complémentaires de retraite des salariés du privé cadres et non cadres (Agirc et Arrco).
Prétextant une situation « exceptionnelle » en termes de financement, le Medef a obtenu, malgré l'opposition de la CGT, l’ouverture d’une négociation, le 22 novembre prochain, pour décider de l’application dès 2013 de mesures « conservatoires ».
En fait, il s’agirait de combiner plusieurs mesures toutes plus régressives les unes que les autres.
Sont d’ores et déjà évoquées par exemple :
une
revalorisation moindre des pensions, voire l’absence de revalorisation,
une
augmentation importante du salaire de référence qui aurait pour conséquence une baisse importante du nombre de point acquis chaque année,
un
durcissement des conditions de réversion (taux à 54 % au lieu des 60 % actuels ou bien encore âge minimum porté à 60 ans pour l’Arrco)…
Sont également évoqués un nouveau recul de l’âge pour les retraites complémentaires (passage de 62 à 64 ans pour les générations de 1955 à 1959) ainsi qu’une augmentation de la durée requise pour une retraite sans abattement.
La CGT fera en sorte que la négociation s’engage sur de toutes autres bases, car ce qui doit être à l’ordre du jour, ce ne sont pas de nouvelles dégradations, mais au contraire les améliorations tant attendues par les retraités actuels et futurs.
Elle le fera avec d’autant plus de force qu’elle n’est pas dupe de la manœuvre du Medef qui comme à l’accoutumée tente de peser par avance sur le contenu des discussions qui s’engageront au printemps 2013 sur l’avenir de notre système de retraite.
Montreuil, le 15 octobre 2012