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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Ce samedi 18 mai 2013, plus de 100 000 manifestants ont envahi les rues de Rome a l'appel du seul FIOM, le syndicat des métallurgistes italiens.

Des milliers de personnes ont manifesté ce samedi 18 mai à Rome contre la politique d'austérité.

En effet, prisonnières de leur union avec le patronat et le gouvernement, les trois principales formations syndicales (CISL-UIL-CGIL) n'avaient pas appelé à manifester contre l'austérité et les mauvais coups décidés par Enrico Letta du Parti démocrate: nouvelle contre-réforme de flexibilisation du travail, nouvelles exonérations fiscales pour les entreprises, coupes budgétaires contre le secteur public et destruction future de la Sécurité sociale. Du François II dans le texte.

 

Mais si Le FIOM était dans les rues de Rome, son secrétaire général, Maurizio Landini, a insisté sur le fait que la « manifestation n'était pas contre le gouvernement », le but étant de peser sur lui pour le forcer à adopter des mesures pour l'emploi: augmentation des salaires, interdiction des licenciements et taxation des revenus financiers, revenu de citoyenneté...)

L'ancien dirigeant de la FIOM, Giorgio Cremaschi, n'a pas épargné ses critiques contre le mot d'ordre de la FIOM, appelant d'une part à préparer la lutte contre les mesures du gouvernement, d'autre part à préparer l'alternative au gouvernement, enfin à rompre avec l'intégration européenne.

On le voit, les débats internes ne sont pas rien au sein du FIOM.

 

Mais ils sont à des années-lumières de la collaboration de classe des 3 plus grandes centrales syndicales, notamment celle de la CGIL, héritière du syndicat de classe historiquement lié au Parti communiste italien qui lui s'est sabordé pour "humaniser le capitalisme".

Aujourd'hui, l'un des chefs du PCI est président de la République et l'ancien secrétaire-général de la CGIL entre 2002 et 2012, Guglielmo Epifani, s'est retrouvé propulsé le 12 mai à la tête du Parti démocrate. Quant à l'actuelle secrétaire de la CGIL, Susanna Camusso, elle ne cache sa satisfaction face au nouveau gouvernement.

Surtout, elle a appelé le gouvernement à négocier avec tous les « partenaires sociaux ». Et dans l'institutionnalisation du « dialogue social », les trois centrales (UIL, CISL, CIGL) ont signé un accord sur la « représentativité syndicale », concerté avec la Confindustria (Medef italien) limitant la représentativité aux seuls syndicats signataires, intégrant le « dialogue social ».

Dans le même temps, dans un grand élan unitaire, l'UIL, la CISL et la CGIL annoncent une grande manifestation unitaire le 22 juin, avant les vacances.

L'objectif de la manifestation ne sera pas de lutte contre l'austérité qui vient, mais de proposer des mesures constructives au gouvernement pour sortir de la crise.

Susanna Camusso peut saluer la « fin de la période des divisions syndicales » et la poursuite de l'Union nationale avec le gouvernement et le patronat. Cela, c'est moi qui le dit.

 

 

 

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