0 pointé pour le Conseil constitutionnel
Et encore, la note est vrament très optimiste en ce qui concerne ce conseil des Sages (me disait-on à l'école et plus tard chaque jour que Dieu fait -Dieu, celui qui avait aussi fait Eve d'une côtelette d'Adam-). En effet, si j'en crois leur dernier sursaut, entre deux siestes bien câlines dans leur clos doré en dehors des réalités quotidiennes, les dits sages (il y en a aussi de sexe féminin parmi eux) sont plutôt pour l'inégalité voulue par le Ciel sur terre entre un homme et une femme.
La femme, avenir de l'homme, n'est pas dans leur disposition d'esprit. D'un coup de leur baguette magique, ou constitutionnelle (mais n'est-ce pas pareil?), ils viennent de réduire à rien l'article du Code pénal sur les abus sexuels. Trop flou édictent-ils. Primo, cette disposition pénale ne date pas d'hier et Il était temps de s'en apercevoir. Et s'il fallait l'améliorer dans le sens de la justice à l'endroit des victimes, pourquoi censurer l'article entièrement et de ce fait laisser le champ libre aux criminels?
On les connaissait plus mesurés et nettement moins empressés à statuer quand il s'agissait d'annuler des textes contraire au droit du travail ou aux règles de l'OIT. On les connaît indifférents lorsqu'il s'agit de censurer des comptes de campagne de candidats (de droite) à l'élection présidentielle. Mais n'y-a-t-il pas une logique, celle d'être plus près du pouvoir politique ou économique, plus près du sexe dit "fort" qui régente, en fin de compte, notre société?
Bref, l'abrogation immédiate de la loi sur le harcèlement sexuel est une mesure
politique et un affront incommensurable contre les droits des femmes. Dans l'attente, d'une nouvelle loi, toutes les procédures contre un abus sexuel sont désormais annulées, puisque le Code
pénal est aujourd'hui absent en la matière. La chasse est alors ouverte pour les criminels du sexe. Ce n'est pas là l'honneur de la République française des droits de l'Homme et du
citoyen.
Mais qui sont ces "sages" du Conseil constitutionnel?
- Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel, nommé en février 2007 par Jacques Chirac, président de la République.
- Valéry Giscard d'estaing, membre de droit et ex-président de droite de la République.
- Jacques Chirac, membre de droit et ex-président de droite de la République.
- Pierre Steinmetz, nommé en février 2004, par Jacques Chirac, président de la République.
- Jacqueline de Guillenchmidt, nommée par le président Ump du Sénat en février 2004.
- Renaud Denoix de Saint Marc, nommé par le président Ump du Sénat en février 2007.
- Guy Canivet, nommé par le président Ump de l'Assemblée nationale en février 2007.
- Michel Charasse, nommé par Nicolas Sarkozy, président de la République en février 2010.
- Hubert Haenel, nommé par le président Ump du Sénat en février 2010.
- Jacques Barrot, nommé par le président Ump de l'Assemblée nationale en février 2010.
- Claire Bazy Malauri, nommée par le président Ump de l'Assemblée nationale en août 2010.
Ah, bon, d'accord...