Aleida Guevarra, fille du Che: "de quelle démocratie parlent-ils en Europe?"
Aleida Guevara a fait une défense éloquente de la dignité du peuple cubain en résistance au blocus criminel que depuis plus d'un demi-siècle l'empire américain (et ses alliés européens) imposent à son pays.
Elle l’a fait lors de l'un des discours d'ouverture de la VIIème Rencontre en Solidarité Continentale avec Cuba qui a culminé ce week-end à Caracas, au Venezuela.
"Que les États-Unis ne veuillent pas faire de commerce avec nous, cela ne nous importe pas, mais il nous semble très mauvais que nous ne puissions pas faire de commerce avec d'autres pays".
Elle a donné des exemples quotidiens qui se sont convertis en non-sens douloureux, du fait du sadisme des mandataires de Washington au cours des cinq dernières décennies.
Il est vrai que "du fait de ne pas pouvoir acheter du lait en poudre en Europe, en raison des pressions faites par l'empire sur les entreprises locales, nous avons dû aller chercher ce produit important qui alimente nos jeunes enfants en Nouvelle-Zélande, c'est-à-dire à l'autre extrémité de la planète".
Et "tout bateau qui touche un port cubain ne peut plus accoster dans ceux des États-Unis ou de n'importe lequel de ses alliés, durant les six mois qui suivent".
Elle a aussi évoqué combien il faut déplacer ciel et terre pour des médicaments qui sauvent des vies et les difficultés affrontées:"Si, afin de sauver la vie d'un cubain ou d’une cubaine qui est malade nous avions à frapper aux portes de la Maison Blanche, nous le ferions, mais nous savons qu'ils ne voudraient pas bouger le petit doigt pour nous faciliter la tâche, tout au contraire".
Ensuite, Aleida a vertement critiqué les gouvernements européens :"De quelle démocratie les Européens parlent-ils ? Quand a-t-on vu qu'un roi est démocratiquement choisi, par exemple ? Où donc est la vieille Europe, quand l’unique chose qu'elle fait est de céder tout le temps et de s'agenouiller devant les États-Unis".
Pour finir, elle a défini quelques éléments de la solidarité nécessaire devant être appliquée à tous les peuples qui luttent contre l'empire et pour leur libération. Elle a rappelé les temps où le Che alertait instamment pour ne pas laisser seul le Vietnam, ainsi qu’il faut maintenant le faire pour l'Iraq, l'Afghanistan et la Palestine. Et de conclure:
"Il n'y a pas de blocus que nous ne puissions vaincre. La solidarité est la tendresse des peuples. Faisons-en une réalité".
Source : Maurice Lecomte dans le blog de cocomagnanvielle::