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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Premier mai revendicatif à Narbonne pour cette fête internationale de lutte des travailleurs

Mais journée que l'extrême droite, à Narbonne, par la voix de sa patronne, la fille de son père, qualifie de "fête du travail". C'est ainsi que le gouvernement pétainiste avait institué le 1er mai en "fête du travail et de la conciliation nationale". Comme quoi, chassez le naturel, il revient au galop. 

Comme il se doit, en guise de tremplin pour l'extrême droite, un de plus, infos privées et chaines publiques ont retracé en long, en large et en travers, le discours de Marine LP, devant le ban et l'arrière ban de son parti, dans cette région du Midi qui a gommé ses origines immigrées. En effet, les patronymes à consonance espagnole n'ont aucun dégoût à adorer l'extrême droite, comme si leurs ancêtres franchirent les Pyrénées, sans papier en leur temps mais propriétaires vraiment de châteaux en Espagne.

Et donc, les médias ont filmé et amplement commenté le meeting de l'extrême droite à Narbonne. Dans cette ville dont le député socialiste Léon Blum devint chef du gouvernement de Front populaire en 1936. Il est vrai que sa place centrale dite de la Révolution, en mémoire de la Commune de Narbonne en 1871, est devenue place Thérèse-Léon Blum. 

Sinon, hormis le journal régional l'Indépendant qui signale ceci: "Ce 1er-Mai 2025 avait commencé comme les autres, à Narbonne, à 11 h, devant la sous-préfecture. Comme les autres, ou presque. Parce que l’affluence grossissante laissait comprendre que le rendez-vous était bien particulier. Au fil d’un défilé parti du boulevard Gambetta pour rallier le Palais du Travail et la médiathèque, ils allaient finalement se compter 5 000. Avec des drapeaux en pagaille, et des slogans en série : "Soyons du bon côté de l’histoire (...)".

Bref, le 1er mai 2015 organisé comme une "riposte sociale et antifasciste" au meeting de l'extrême droite à Narbonne. 

Roger Colombier-Casas, né rue Viollet-le-Duc à Narbonne, au premier étage d'un ancien hôtel particulier découpé en appartements ouvriers, pourvu d'un unique wc à la turque au rez-de-chaussée pour tous les locataires sans eau chaude sur la pierre froide de leurs éviers. C'étaient les années dites des 30 glorieuses, avec mon père tonnelier de métier dans Narbonne cernée par les vignes, pourtant licencié et assujetti aux petits boulots précaires de l'époque en ce Languedoc déjà miné par le mal-vivre et le chômage. Moi, en tout cas, je n'oublie rien.

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