Lionel Jospin: le retour ou il faut sauver le soldat socialiste
Lionel Jospin, depuis sa déculottée monumentale comme candidat socialiste à la présidentielle de 2002, on le croyait parti s'isoler sur une île, à la recherche peut-être de l'homme de Néandertal, qu'il n'avait sans doute pas trouvé, puisque absent depuis cette date de la chose politique.
Lionel Jospin, ex-premier ministre socialiste à la tête d''un gouvernement dit de gauche plurielle, faite de beaucoup de socialistes, d'un doigt de communiste et d'un zeste d'écologiste. Le bilan avait été si époustouflant pour les catégories populaires et le monde du travail que dès le premier tour du 21 avril 2002: Jospin est éliminé, derrière Le vieux Jean-Marie Le Pen (presque 17%) de l'extrême droite et Chirac de droite (presque 20%).
En tout cas, véritable rampe de propulsion pour les idées nauséabondes de l'extrême droite, tandis que Lionel Jospin, à terre et atterré, jurait qu'on ne le reprendrait plus jamais à faire de la politique.
Eh bien voilà, les promesses d'un politicien ne valent que pour ceux qui les croient. Dans C-hebdo, à la téloche, ledit Jospin est sorti de sa grotte pour dire à ses potes socialistes: ne votez pas la censure contre le duo de droite Macron-Bayrou, il y va des valeurs du parti de gouvernement que vous êtes pour les siècles des siècles!
Pendant ce temps, en défense du Capital, à l'Assemblée nationale, François Bayrou a dégainé le 49-3 pour que passe sans vote un budget de droite et aussi d'extrême droite.
Lfi déposera une motion de censure. Communistes et écologiques la voteront. Quant au parti de gouvernement cher à Lionel Jospin, ça le gratouille ou ça le chatouille?
Bon, c'est vrai que Manuel Valls, ex-premier ministre socialiste de Hollande président est déjà ministre d'Etat dans le gouvernement Macron-Bayrou. Non?