Le Doliprane français gobé par le dollar américain
Le fonds made in USA CD&R va avaler tout cru l'anti-douleur et toute la filiale de santé grand public du groupe pharmaceutique français Sanofi. Après 40 années de délocalisation industrielle, de premier producteur européen de médicaments, notre pays est tombé au 6e rang. Et la chute n'est pas terminée.
Le gouvernement Macron-Barnier a délégué deux de ses chambellans à l'usine de Lisieux en grève: celui de l'Economie et celui de l'Industrie. Sans aucune vergogne devant les travailleurs grévistes. Les objectifs de santé publique et de souveraineté nationale ne sont pas la priorité de Sanofi et du pouvoir exécutif.
Oublié le plan France Relance qui prévoyait la relocalisation et l'augmentation des capacités de production de médicaments. Le populaire Doliprane va choir dans la cassette du billet vert. Oubliées aussi les énormes aides fiscales accordées à Sanofi: 1,5 milliards d'euros publics offerts sans condition ni contrepartie.
Sanofi révèle un chiffre d'affaires de 21 209 millions d'euros pour le 2e trimestre 2024. Mais ce n'est pas trop pour l'appétit des ogres que sont ses actionnaires. Et si on parlait de la nationalisation du secteur public de la fabrication des médicaments?
En tout cas, Michel Barnier et Marine Le pen n'ont pas échangé à ce sujet au téléphone. L'un et l'autre sont pour le secret des affaires et pour le Capital libre et non faussée en France, comme partout dans le monde.