Interview (presque) imaginaire de monsieur Michel Barnier
-Bonjour monsieur le premier ministre adoubé par Emmanuel MACRON. Que faisiez-vous aux temps chauds en 1981, comme député de droite?
-Eh bien, exactement le 5 septembre 1981, député de droite de la Savoie, je votais contre le projet de loi sur la dépénalisation de l’homosexualité. Ne vous en déplaise.
-Et un an de plus, à l'hiver 1982?
- Toujours député de droite, avec tout notre groupe, nous votions contre le remboursement de l'IVG par la Sécurité social. Toujours ne vous en déplaise.
-Et à la primaire de la droite pour candidater à la présidence de la République, vous énonciez le départ à la retraite à 65 ans. Et hier, sur Tf1, la chaîne télévisée de vos potes, vous plaidiez pour des ajustements de l'âge de la retraite pour les personnes, les plus fragiles. Mais sans toucher un brin à la réforme antisociale des retraites à la sauce Macron.
-Oui, on pourrait partir d'abord quand on veut. Regardez-moi à 73 piges, je peux tenir comme premier ministre jusqu'à la saint Glinglin, Marine l'a dit à monsieur Macron au téléphone. En revanche, sur une éventuelle discussion pour les sujets, pardon, personnes les plus fragiles, j'en discuterai avec les "partenaires sociaux(sic)". Mais vraiment à la marge, parce que moi, à 73 piges, je pète le feu!
- Dans quel camp vous situez-vous monsieur le premier ministre choisi par Emmanuel MACRON?
- Ni à droite et surtout pas à gauche, je suis libéral comme le proclame l'ensemble des médias.
- Euh, libéral, dans le dictionnaire Larousse, se dit d'un personne "favorable aux libertés individuelles, à la liberté de penser", bref à la liberté tout court, contrairement au conservateur et au réactionnaire...
- Larousse, c'est pas un ouvrage de gauche, nom d'un petit Savoyard!