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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Monsieur Macron est aussi monsieur Véto

La Une ci-dessus du journal communiste annonce la teneur de la 5e constitution de la République française, écrite pour le général de Gaulle et adoptée par le référendum du 28 septembre 1958. Pour l'histoire, seuls le Pcf et la CGT, en tant qu'organisations structurées, firent campagne pour le NON. Depuis 1958 donc, sans qu'un gouvernement de droite ou socialiste ne l'égratigne, ladite constitution monarchique établit un régime présidentiel avec un locataire de l'Elysée au pouvoir absolu.

Il est chef des armées, a une priorité sur la politique extérieure de la France, ne rend de comptes à personne, gouverne comme bon lui semble à coups d'ordonnances, de décrets, de 49-9 ou toute autre subtilité constitutionnelle.

Selon l'article 8 de la constitution, la nomination du premier ministre est l'une des prérogatives du président de la République. Il peut également le limoger.

L'histoire apprend que le locataire de l'Elysée nomme toujours un premier ministre issu de la majorité parlementaire. Le NFP, fort de près de 200 députés est le premier groupe à l'Assemblée nationale. Pour cette raison, il a proposé à un ex-banquier d'affaires, réélu dans le palais présidentiel, madame Lucie Castets présentée par Lfi, le Ps, Eelv et le Pcf.

Véto de monsieur Macron! Il désire une cohabitation à sa main, pour gérer fidèlement le business du capitalisme et des ultra-riches. Peut-être une redondance? En tout cas, il convoque ce jour mardi 27 août des personnalités, sans doute à sa botte, plus les partis de droite et le NFP sans Lfi, pour établir le futur gouvernement.

A mon avis, il faut plus qu'une motion de destitution du président de la République pour faire bouger le maître jupitérien des horloges, vu toute l'alchimie contenue dans l'article 68 de la constitution.

"Ce n'est pas à l'Elysée, ce n'est pas à Matignon, que nous obtiendront satisfaction" disait un slogan dans des manifs d'autrefois. Et aujourd'hui?

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