Rencontre-débat: l'histoire de la Bourse du travail à Mantes-la-Jolie
VENDREDI 31 MAI 2024. De 20h à 22h. MAISON DES SYNDICATS. 19 rue de la Vaucouleurs. MANTES-La-VILLE
Présentée par Roger Colombier et organisée par l'Université Populaire du Mantois, l'Union locale CGT et Solidaires 78
Aujourd'hui, la Maison des syndicats est implantée dans la zone industrielle de Mantes-la-Ville, là où se trouvait autrefois l'usine La Cellophane, fermée et dont la production a été délocalisée en Grande-Bretagne.
Mais l'histoire de la Bourse du travail débute à Mantes-La-Jolie, sous l'impulsion d'Auguste Goust, maire de cette ville et fondateur de l'Union fraternelle des syndicats ouvriers en date du 10 mars 1908.
Auguste Goust, cheminot en gare de Mantes, représentant du personnel au conseil d'administration des chemins de fer de l'Etat, est un personnage influent dans le mouvement ouvrier du Mantois. Son syndicat, fédéré à la CGT depuis 1896, est le plus important dans la région.
Devenu maire, Auguste Goust fait adopter par 17 voix contre 7 et 1 abstention une subvention à l'Union fraternelle des syndicats ouvriers, "non seulement pour les locaux nécessaires aux réunions, mais aussi pour tout ce qui concerne l'organisation des bureaux".
Dès lors, la Bourse du travail va occuper tout le rez-de-chaussée de l'ancien couvent des Bénédictines désaffecté depuis sa liquidation judiciaire du 8 août 1904. Racheté, l'immeuble est vacant et son propriétaire loue le rez-de-chaussée à l'Union fraternelle.
Ce bâtiment existe toujours aujourd'hui, à usage d'habitations, à l'angle de la rue Victor-Hugo, sur le boulevard Victor-Duhamel, hier rue du faubourg Saint-Lazare.
La carte postale ci-dessus illustre la grève des chapeliers devant la Bourse du travail de Mantes. Ci-dessous, le buste de la Marianne dans la Bouse du travail, coiffée du bonnet révolutionnaire sur l'inscription "République du travail 4 septembre 1870".