L'extrême droite et Poutine président
En 2018, la patronne de l'extrême droite française, de la famille Le Pen, félicitait avec enthousiasme la réélection de Vladimir Poutine à la présidence de la Russie. Elle saluait sans ambages son "ancrage démocratique" dans le pays et déléguait pour les festivités à Moscou Louis Alliot, alors député d'extrême droite.
Deux ans après l'invasion armée russe en Ukraine, alors que le Kremlin réprime tout opposant et a verrouillé en sa faveur le vote, Marine Le Pen joue à l'équilibriste.
Ce mercredi 20 mars, sur France inter, sans que l'extrême droite française n'ait décrié le fond et la forme de la réélection de Poutine, elle était interrogée sur les propos de son allié européen Matteo Salvini, ministre italien d'extrême droite, qui parlait du vote des Russes: "quand un peuple vote, il a toujours raison". Ce qu'il laisse entendre que l'élection présidentielle en Russie est démocratique, libre et non faussée.
Sans condamner nullement les dires de son pote italien, la patronne de l'extrême droite française a simplement déclaré: "Il faut faire avec. Nous faisons avec dans toute une série de pays qui eux n’ont pas du tout d’élections et on fait avec la réalité, le monde tel qu’il est et pas le monde tel que l’on aimerait qu’il soit".
Bonjour donc à la défense de la démocratie dans le monde. Quant à ce monde que Marine Le Pen aimerait, c'est oui ou non celui de Matteo Salvini?
En tout cas, le parti européen, auquel appartient le parti de Bardella-LePen, vient d'enregistrer l’adhésion de mouvements bulgares et slovaques, relais du Kremlin poutinien.