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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Oubliés dans l'agriculture, les travailleurs, bergers, chevriers et vachers, ont manifesté

Naturellement, dans la société française inégalitaire, les travailleurs agricoles n'encombrent pas les plateaux de télé ni la Une dans la presse. Dès lors, les salariés, bergers, chevriers et vachers, se sont rassemblés ce 14 février à Saint Martin de Crau, dans les Bouches-du-Rhône, à l'initiative du Syndicat CGT des gardiens de troupeaux.

Dans un tract, le syndicat CGT revendique une hausse générale des salaires et le paiement de toutes les heures travaillées. Précaires et mal payés, les bergers, chevriers et vachers revendiquent aussi la reconnaissance de l’expérience professionnelle, l’amélioration de leurs conditions de travail et de logements.

L’immense majorité est payée au SMIC, souvent moins car de nombreuses heures pas comptabilisées notamment en estive. Les contrats de travail sont saisonniers et donc précaires. La réforme de l’assurance chômage prive d’un revenu de remplacement dans les périodes hors contrat. Cotiser suffisamment pour la retraite semble impossible

Travailler dehors exige un équipement spécifique entièrement à leurs frais. Quant à un minimum de sécurité par la formation! 

Garder des animaux exige des chiens dressés à la charge des salariés. Selon le siège de l’entreprise,  bergers, chevriers et vachers n'ont pas accès aux même droits, ni au même salaire quand ils interviennent dans le même massif. En estive, ou la présence est constante, souvent les hébergements sont insalubres, quand des améliorations simples pourraient être effectuées. 

la FNSEA, syndicat patronal majoritaire, a obtenu la prolongation d’exonération des cotisations patronales sur les salaires des employés agricoles. Mais les salaires demeurent toujours au ras de l'herbe ou les troupeaux pâturent. Et rien non plus sur le rallongement du contrat de travail avant et après l'estive, pour la mise ou remise en état des équipements s'il y a lieu.

"Aujourd’hui, nous sommes exploités à tel point qu’il nous est impossible de vivre dignement de notre métier, quand notre travail est essentiel à la production agricole", rappelle le SGT-CGT.

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