Macron change de fusible mais conserve son alimentation pour gérer l'oyalement le business du capital

Vous connaissez sans doute quelqu'un qui vous a dit de façon péremptoire: "Je l'ai entendu à la télé!"

Il est vrai aussi, que sans un brin d'esprit critique, l'avalanche de bons points à l'endroit du nouveau très jeune fusible du palais de l'Elysée, venue de toutes les téloches publiques et privées, peut faire prendre des vessies pour des lanternes.

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT était l'invitée de France Info ce mardi 9 janvier. Face à ses interlocuteurs qui semblaient encenser le futur très jeune promu à Matignon, elle a rétorqué: "Ce qui intéresse les salarié·es, ce n'est pas le nom du ou de la première ministre, c'est le contenu de la politique qui est menée. Le quinquennat d'Emmanuel Macron est un naufrage et ce n'est pas avec des rustines qu'on va réparer Le Titanic."

En effet, Elisabeth Borne quitte ses fonctions.
Mais elle part après avoir déposé 23 49.3 à l'Assemblée nationale, après une réforme des retraites imposée en force contre l'opinion, contre la rue, contre le Parlement. Une réforme qui n'était ni nécessaire, ni juste, ni justifiée.
Elle part après une loi sur l'immigration écrite sous la dictée du Rassemblement National.

Le bilan n'est pas bon. Mais c'est le bilan d'Emmanuel Macron et c'est le bilan d'une démocratie gravement abîmée.

Le président de la République préfère changer les visages en espérant faire diversion. Personne n'est dupe.

Lors de ses voeux à ses sujets, le 31 décembre 2023, le président de notre monarchie républicaine avait claironné dans les téloches: "Tout va bien, je vais bien, mon quinquennat est extraordinaire".

La CGT appelle à un changement de politique, il faut le mettre en œuvre.

Mais pour se rappeler une certaine élection présidentielle, peut-être une citation d'Hannah Arendt, philosophe allemande qui s'enfuit de l'Allemagne nazie: "Ceux qui optent pour le moindre mal tendent très vite à oublier qu'ils ont choisi le mal".