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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Collège Jacques-Cartier à Issou (78): "Couvrez ce sein que je ne saurais voir!"

Cette citation, provient du Tartuffe, pièce de Molière écrite en 1664. Mais ce n'est pas cette oeuvre littéraire que la professeure de français à présenté à sa classe de 6e du collège Jacques-Cartier. Mais le tableau Diane et Actéon, peint par le Cavalier d'Arpin au XVIe siècle. Scène classique de la mythologie, exposée au musée du Louvre à Paris.

Jeudi 7 décembre 2023, dans un cours portant sur l’art, l'enseignante l'avait donc présentée à ses élèves. Et lu dans 78 actu: "Des élèves ont détourné le regard, offusqués par un tel spectacle, contraire à leurs convictions. À la sortie du cours, des rumeurs ont commencé à circuler. L’enseignante aurait tenu pendant son exposé des propos racistes et interrogé des élèves de confession musulmane pour les mettre mal à l’aise."

Naturellement, bien vite, les mots et les actes, prêtés à l’enseignante relevaient de « la diffamation ». Pour autant, quelques parents ont préféré entendre leurs enfants que la vérité vraie et venir manifester.

Les enseignants ont alors exercé leur droit de retrait imminent, vu la situation de danger ressentie durant ces derniers mois.  Réponse du rectorat de Versailles: vos deux jours seront décomptés comme journées de grève!

Gabriel Attal, sinistre de l'éducation nationale, bien au chaud dans Paris, à un souffle d'Issou, est venu dare-dare faire le pompier de service: recrutement rapide d'un CPE contractuel, 2 accompagnants d'élèves en situation de handicap et puisque c'est bientôt Noël, un assistant d'éducation en plus. Rappel, les députés macronistes et quelques autres viennent de voter une réduction d'effectifs à l'éducation nationale pour le budget 2024!

Cet incident est révélateur de l'atmosphère pesante dans ce collège des Yvelines.

Fin novembre, le principal avait écrit aux parents d'élèves, dénonçant "un climat particulièrement dégradé" et pointant des familles mettant en cause les pratiques pédagogiques  des personnels de l'enseignement. Depuis septembre, 14 faits, dont des atteintes à la laïcité, avaient été remontés au rectorat de Versailles. Le ministre a promis des sanctions contre les élèves "responsables de cette situation".

Mais fallait-il que le bucher soit enflammé pour réagir? Quant au rectorat de Versailles, a-t-il apporté de l'eau à son ministre de tutelle?

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