Les violences, les destructions et les pillages... et ensuite, toujours l'abîme?

Il y a 40 longues années de cela, la Marche pour l’égalité et contre le racisme s'ébranlait de Marseille pour rejoindre Paris. Conséquence directe d’une vague de crimes à caractère raciste et sécuritaire perpétrés en France au début des années 1980, elle était animée par de jeunes Français en grande majorité, mais tous issus de l'immigration.

Le summum étant atteint le 18 octobre 1980: Houari Ben Mohamed, 17 ans, avait été assassiné par un CRS, lors d’un contrôle de routine dans les Quartiers nord de Marseille. Ce policier, après 7 ans de procédure -ben oui, c'est pas de la comparution immédiate-, n'avait écopé que de 10 mois de prison dont 4 avec sursis.

A cette époque, j'avais 30 ans, j'avais quitté le chômage de mon Languedoc natal pour vendre ma force de travail à la SNCF de Mantes-la-Jolie. Parce que ma branche maternelle est de l'immigration espagnole et qu'elle a subi des discriminations de toute sorte, j'avais pris faits et causes à l'égard de cette Marche pour l'égalité et contre le racisme. Et dans ma tête, l'espoir que des lendemains de justice sociale et de démocratie chanteraient. En 1983, un flot d’indignation et de solidarité soulevait la patrie des Droits universels de l'homme et du citoyen. Une manifestation monstre s'installait dans Paris, pour vivre ensemble et pour l’acceptation des différences.

Sans légitimer aucunement la folle volonté de détruire, de saccager et de piller, quel avenir aujourd'hui pour les enfants et petits-enfants de cette Marche pour l'égalité et contre le racisme de 1983? Hormis l'ordre républicain dans un état de droit toujours plus injuste et inégalitaire?

Hier, dans le Mantois, se tenaient des rassemblements devant des mairies. Le maire de Magnanville DVG(sic) appelait ses concitoyens à se rassembler après un communiqué: « Après l’attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) et à l’appel de l’Association des Maires de France, je vous invite à nous réunir demain, lundi 3 juillet, à 12h, devant l’Hôtel de Ville. De plus, je tiens à remercier mes élus, et particulièrement mon adjoint à la prévention sécurité qui, avec des concitoyens de Magnanville, sécurise tous les soirs, et pendant une bonne partie de la nuit des bâtiments municipaux » Sources: Mantes actu.

Dites, monsieur le Maire DVG de Magnanville, c'est pas un peu court tout ça?

#Chemins de faire