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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Référendum d'Initiative Partagée (RIP) ou requiescat in pace (latin) RIP pour repose en paix en français
Référendum d'Initiative Partagée (RIP) ou requiescat in pace (latin) RIP pour repose en paix en français

Voilà, rebelote, le Conseil constitutionnel a rejeté le Référendum d'Initiative Populaire.

Garants de la 5e constitution de la République française depuis 1958, ses membres sont nommés par le président de la République, celui du Sénat et celui de l'Assemblée nationale. Peuvent y siéger également tout ex-président de la République. C'est dire si tout ce beau monde, sans être magistrat, est désigné par la volonté politique au plus haut niveau de nos institutions.

Hier, après cette rebelote du Conseil constitutionnel, j'ai entendu dire que le RIP est formulé pour qu'aucun référendum n'aboutisse. C'est bien de s'en apercevoir même tard. A moins d'avoir voulu faire prendre des vessies pour des lanternes aux citoyens s'opposant à la réforme des retraites à la sauce du capital.

Mais admettons que ledit Conseil n'ai trouvé rien à redire au dépôt d'un RIP dans son clos doré. On peut croire au père Noël ou pas, non? Bien, ledit Conseil, selon la Constitution, dispose d'un mois pour apprécier la chose déposée chez lui. Oui, il faut du temps au temps et le Conseil Constitutionnel n'a pas que ça à faire.

S'il dit OK, il est il est nécessaire de recueillir le soutien de 10% du corps électoral (soit 4,8 millions de signatures environ). C'est le ministère de l'Intérieur qui organise le dépôt de signatures durant 9 mois, selon sa bonne volonté ou pas. Ensuite, 10 de der, le Conseil constitutionnel vérifie le nombre de signatures une par une.

Au bout d'un certain temps, la proposition part à l'Assemblée nationale qui la vote ou pas. Pareil pour le Sénat qui l'adoube ou pas. Le Parlement a 6 bons mois pour cela pour en discuter. Pour mémoire, le Sénat est à droite sarkozyste, l'Assemblée nationale à droite macroniste et sarkozyste. Mais gaffe, la proposition de loi "ne doit pas avoir pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an". Et Macroléon, pour débuter ces 100 jours, l'a promulguée le 14 avril 2023.

Toujours grâce au père Noël, après avoir passé toutes ces étapes longues et complexes, Macroléon soumettrait à ses bons sujets ledit RIP.

Mais, cerise sur le gâteau offert au capital, la tenue d'un référendum «n'empêche pas la mise en œuvre du texte tel qu'il a été adopté», a déclaré le ministre du Travail et ex-député socialiste Olivier Dussopt, vendredi sur Europe 1. A bon entendeur salut!

Alors RIP: référendum d'initiative partagée ou requiescat in pace. Voir traduction dans le titre de ma chronique.

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