Fumée blanche ou pas à la cheminée de la commission mixte paritaire sénateurs-députés?
La 5e constitution française est pleine d'astuces pour que le patron, locataire de l'Elysée, ne rende des comptes à personne, gouverne par décrets et ordonnances de son seul fait, tout en bâillonnant la démocratie parlementaire à coups de 49-3 ou bien d'autres artifices encore. En ce 15 mars 2023, où en sommes-nous sur ce que ne renierait pas une monarchie absolue de droit divin?
De par donc la 5e Constitution de la République française, pas de vote des représentants élus par la nation à l'Assemblée nationale sur l'anti-réforme des retraites à la sauce du capital. Les députés sarkozystes et lepénistes n'ont pas eu à se prononcer, ce qui les arrange bien.
Le texte non voté part au Sénat où la majorité comme son président de 73 ans est sarkozyste. Et en politique politicienne, on peut noter que la valeur atteint toujours le nombre des années à en faire. Bref, vote bloqué toujours selon la Constitution qui fait de la France une république démocratique et sociale. Si, si, c'est gravé ainsi dans le marbre.
Comme il n'y a pas accord entre l'Assemblée nationale et le Sénat, pour cause de non vote des députés, un autre machin constitutionnel se met en place: la Commission mixte paritaire de 7 députés et de 7 sénateurs pour se mettre OK. A huit-clos, comme pour élire le pape. Je ne sais pas si la fumée blanche est inscrite dans la Constitution.
En tout cas, la majorité dans ce conclave constitutionnel est majoritairement de droite macroniste et de droite sarkozyste. Valérie Pécresse, candidate sarkozyste à la présidentielle préconisait la retraite à 65 ans, c'est dire! Et puis retour définitif pour le texte de loi à l'Assemblée nationale.
Conclusion de ma pomme: ce n'est pas à l'Elysée, ce n'est pas à l'Assemblée, encore moins à Matignon que nous aurons satisfaction.