Chômage en baisse; le gouvernement manipule les chiffres
Le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité a baissé de 12,6 % en un an, cocoricorisent le ministère de l'Emploi(sic) et son valet, la direction de Pôle Emploi. Mais ces chiffres, dans un contexte évident de campagne présidentielle, doivent être scrutés en détail.
La baisse de 12,6 % ne concerne que les chômeurs de catégorie A, ceux qui n'ont aucune activité. Mais cela ne signifie pas que toutes les personnes concernées aient trouvé un emploi durable et de qualité.
En effet, le nombre des chômeurs de catégorie C a lui augmenté de 8,6% en un an. Cette catégorie regroupe les personnes qui ont travaillé plus de 78 heures sur un mois. Salariés à temps partiel ou en contrat court, ils ne peuvent pas vivre de leur seul salaire et restent donc inscrits comme chômeurs, à la recherche d'un autre emploi, plus rémunérateur ou plus pérenne.
Les salariés les moins qualifiés subissent une reprise par l'emploi précaire. Or, ce sont précisément sur ces travailleurs précaires que pèse la récente réforme de l'assurance chômage, en réduisant leurs allocations. Ils sont désormais plus contraints de répondre favorablement à une offre d'emploi, même si elle ne correspond pas à ce qu'ils cherchent.
Les radiations administratives, prononcées envers des chômeurs dont Pôle Emploi considère qu'ils n'ont pas respecté leurs obligations, ont augmenté de 44 % en un an.
"Il y a une reprise de l'emploi mais avec une reprise de la précarité", résume Denis Gravouil, du bureau confédéral de la CGT.
Du coup, concernant le chômage, ce qu'aurait dû dire le gouvernement: