Dites, on vote le 20 juin de cette année. Et même le 27 juin: Ah bon?
Naturellement, cette image est pure utopie ou fantaisie de l'esprit. Mais gageons qu'avec de tels bulletins, sans doute l'abstention, notamment populaire, serait beaucoup moins élevée. Non? Ceci dit, les 20 et 27 juin 2021, on vote pour les conseillers départementaux et les conseillers régionaux. Pourquoi faire facile quand on peut faire compliqué. Ce qui n'arrange rien à la chose politique pour des élections différentes, sinon de cocher la case politicienne.
Pourquoi j'écris cela. Eh bien autour de moi, ces élections, adoptées par le palais de l'Elysée et l'ensemble des partis et sous-partis français, sont le cadet de leurs soucis quotidiens. La crise de l'emploi, le pouvoir d'achat en berne, la santé publique qui ne l'est plus, tout comme l'école citoyenne, les inégalités et injustices journalières, etc, etc, préoccupent plus, que de savoir si Pierre, Paul ou Jacques remplaceront Jacques, Paul ou Pierre dans un canton ou à la région.
Car à la fin, pour qui voter? Par exemple pour un habitant de Mantes-la-Jolie dans le 78? Je ne m'en excuse pas et j'exclue d'emblée les droites, représentées par le parti de Sarkozy-Fillon et celui de Macron, comme leur extrême qui avait fait les beaux jours de la collaboration avec ses potes d'outre-Rhin de 1940 à 1944.
Bon, reprenons. Mantes-la-Jolie, chef lieu du canton comprenant elle-même, et les communes de Mantes-la-Ville, Magnanville, Buchelay et Rosny-sur-Seine.
En ce moment, Pierre Bédier est élu dans ce canton avec l'une de ses potes que même les plus avertis en politique n'en ont distingué l'ombre depuis son élection.
Pierre Bédier, des Républicains(sic) est l'ancien maire de Mantes-la-Jolie et siège toujours au conseil municipal sur qui il fait la pluie et le beau temps. Bon, il a été condamné à 6 mois de taule avec sursis, à une amende de 25 000 euros et puni d'inéligibilité pendant 6 ans, pour "corruption passive" et "recel d'abus de biens sociaux", alors qu'il était maire de Mantes-la-Jolie. Mais comme la Loi n'impose pas pour un candidat à une élection politique d'avoir un casier judiciaire vierge., frais comme un gardon tout jeunot, Pierre Bédier est aujourd'hui patron du 78, vice-président du Grand-Paris-Seine&Oise, méga-métropole qui écarte citoyens et communes de leurs souverainetés, et pas pour le bien public.
Pierre Bédier candidate à sa réélection avec une pote de son bord.
A gauche, deux listes. L'une est dite Gauche Debout, amenée par le communiste Marc Jammet. Lui et 3 colistiers avaient été élus conseillers municipaux contre la droite de Bédier. La section du Pcf de Mantes-la-Jolie est plus qu'en froid avec la Place du Colonel-Fabien à Paris. Certains adhérents y versent leurs cotisations, le plus grand nombre s'en affranchit. En tout cas, pour les dernières élections municipales, Eelv et Lfi n'ont pas présenté de liste ni appelé à voter pour "Gauche debout". Le conseiller sortant socialo se présentant même sur la liste macron qui n'a pas abouti.
La deuxième liste à gauche, c'est Gauche unie. Au départ avec le Pcf façon Place du Colonel Fabien à Paris, Lfi et le Ps. Eelv présentait alors une liste parce que pas tête de gondole dans la Gauche dite unie. Mais rabibochage, Eelv obtient à la fin satisfaction. Cette fois, crise dans le Pcf: une autre liste est formée par le maire dit "dvg" de Magnanville qui, siégeant avec la droite dans le bureau exécutif du GPS&O, est soutenu par la Place du colonel Fabien à Paris, tandis que d'autres du même métal soutiennent officiellement Gauche unie faite donc désormais de Eelv, Lfi et Ps.
Et pour les élections régionales en Île-de-France, même jour que les départementales? Eh bien, une liste Eelv, une autre socialo, une autre Pcf-Lfi, le Pcf dans le bureau municipal de Paris socialo, quand Lfi n'y est pas.
Vous trouvez mes explications biscornues? En tout cas, ce qui ressemble à une auberge espagnole semble à des années lumières du quotidien de la population, notamment des catégories populaires. Non?