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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Sous les yeux de l'UE du capital et de ses acolytes qui régentent la Libye

Capture d'écran sur Midilibre.fr

Capture d'écran sur Midilibre.fr

Ils se trouvaient à bord d'un bateau pneumatique au large de la Libye, quand l'embarcation précaire et surchargée s'est retournée dans la Méditerranée forte avec des vagues de 6 mètres.

Ils avaient lancé des appels de détresse qu'avaient relayé Alarm phone, une organisation de volontaires, à SOS Méditerranée.

Et lu dans TV5Monde, les déclarations de Simeon Leisch, d’Alarm Phone:

"Des navires marchands ont circulé à plusieurs reprises dans la zone tout au long de la journée. Ces bateaux n’ont été avertis ni par les autorités européennes ni par les autorités libyennes de ce naufrage comme elles auraient pourtant dû le faire. Lorsque nous avons finalement pu contacter le Bruna en lui fournissant les informations, il n’est pas non plus intervenu comme l’y oblige la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

De manière générale, les autorités européennes essaient par tous les moyens de démontrer qu’elles ne sont pas « compétentes » pour ces opérations. Elles n’interviennent pas dans la zone de secours libyenne, en sachant pertinemment que les autorités libyennes en sont incapables. Elles agissent en violation de Convention sur la recherche et le sauvetage maritime de 1979. (...)"

TV5MONDE : Peut-on évoquer une volonté délibérée de la part des Etats avertis de ne pas avoir réagi ?
Simeon Leisch : 
Le fait que des centaines de personnes se noient chaque année en Méditerranée est la conséquence de la politique migratoire actuelle mise en œuvre par les Etats. Il est évident qu’aussi longtemps que l’entrée sur le sol européen ne sera pas plus sûre, les naufrages comme celui-ci se répèteront !

Concernant cette catastrophe, malgré les informations exactes que nous leur avons fournies concernant la localisation et les conditions de navigation, les responsables des centres de sauvetage ont décidé d’intervenir tardivement. Pour finalement n’envoyer qu’un avion qui ne pouvait pas secourir les migrants. Il n’y a pas eu de recherches ni d’opération de secours coordonnées. Il aurait été facile de secourir ces gens durant la journée si ces responsables l’avaient voulu.

TV5MONDE : Quelles conclusions peut-on tirer de cette énième tragédie ?
Simeon Leisch : Premièrement la mort de ces personnes n’est pas un accident mais la conséquence d’une politique qui contraint les gens à risquer leur vie pour vivre décemment. En tant qu'organisation, Alarm Phone pense que le seul moyen  d’éviter cette tragédie est d’avoir des couloirs de migration, ce qui, contrairement à ce que l’on répète souvent, n’existe pas pour le moment pour la majorité des migrants. Personne ne devrait être forcé de risquer sa vie pour rechercher une vie meilleure.

Deuxièmement, le sauvetage en mer n’est pas une option. Les centres de coordination des secours européen et libyen ne sont plus efficaces pour sauver des vies. Ils agissent désormais comme des agences de surveillance des frontières. Sur toute la Méditerranée, nous avons donc besoin d’un centre de coordination des secours maritime et civil. Car le sauvetage en mer nécessite une coordination et doit être la priorité absolue quand il y a des vies en danger de mort.

Note de ma pomme: L'avion en question est celui de la Frontex, gardien des frontières de l'UE. Le Bruna est un garde-côte libyen. Dans l'article de TV5Monde, Malte est également mis en cause. L'île de Malte est un état de l'UE, connu pour être un paradis fiscal avec le catholicisme pour religion d'état. Dès lors, le pape, chef de l'Eglise catholique, a beau jeu  de dire sa "honte" devant ce massacre de migrants perpétré en Méditerranée.

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