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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Ce 30 décembre 1920, il n'était pas écrit que le PCF occuperait une place majeure dans l'histoire française du XXe siècle ni son déclin profond au siècle suivant. Pourtant, lors du 18e congrès du Parti socialiste, section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), du 25 au 30 décembre 1920, la majorité des délégués vote son adhésion à la nouvelle Internationale fondée à Moscou en 1919 sous l'égide de Lénine.

30 décembre 1920- 30 décembre 2020: cent ans d'histoire du communisme français

Tandis que naît la Section française de l'Internationale communiste (SFIC), derrière Marcel Cachin et Paul Vaillant-Couturier, une minorité de délégués, conduite par Léon Blum, reste dans la "vieille maison" de la SFIO. Mais ce n'est qu'en 1926, que le nom définitif du parti de la SFIC devient le Parti communiste français.

Après la Première Guerre mondiale et la victoire des bolcheviks à Moscou en 1917, des militants progressistes donnent de la voix dans la SFIO et la CGT, au nom de la défense du prolétariat. Ils se sentent trahis par le Parti socialiste qui a voté les crédits de guerre et participé au gouvernement "d'union sacrée".

Dès sa naissance, le Parti communiste est de toutes les luttes anticoloniales. Pendant près d'un demi-siècle, il est le premier parti à gauche. A la libération de la France, il devient même le premier parti de France. De 1965 à nos jours, 3 000 communes -sur 30 000- ont eu une municipalité communiste.

Mais aujourd'hui, il ne représente que 2% dans les dernières consultations nationales. Pour autant, aucune organisation politique n'a pris structurellement sa place pour une société sans classe.

Aujourd'hui, le mot communisme reste lié à une histoire tragique pour les pays qui disaient construire le "socialisme réel" et les communistes eux-mêmes. Il est parfois associé à la Chine, l'un des acteurs principaux dans la mondialisation capitaliste.

Hier, le PCF avait attiré 4 millions d'adhérents. Et à la Libération, les ministres communistes, forts d'être dans le "Parti des fusillés", ont montré toutes leurs capacités pour relever la France dans la voie du progrès et de la justice sociale.

Le communisme français, et pas seulement les adhérents de la Place du colonel Fabien à Paris, entrent dans leur deuxième siècle. Les défis sont immenses et l'impasse inéluctable à persister dans l'accompagnement de la social-démocratie, de n'importe couleur par laquelle elle se peinturlure. Et toujours du mauvais côté de la barricade pour les travailleurs manuels et intellectuels.

Hormis dans la courte période d'après Deuxième Guerre mondiale et avant qu'ils ne furent chassés du gouvernement en 1947 sur ordre de l'impérialisme US, les ministres communistes furent acteurs de droits nouveaux pour les travailleurs.

Or, en 1956, persuadé de recouvrer l'élan progressiste du Front populaire, le Pcf vote les pleins pouvoirs au gouvernement socialiste. Il s'ensuit l'envoi du contingent dans la guerre coloniale en Algérie, une politique antisociale et le recours à la droite du général de Gaulle par Guy Mollet, dirigeant national de la SFIO qui en deviendra ministre.

Au gouvernement socialiste de Mitterrand président en 1981, les ministres communistes ne le quittent qu'en 1984, quand la politique d'austérité est annoncée dès 1982. Sous le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002), c'est la gauche plurielle, toujours sous la subordination du PS. A l'élection présidentielle qui suit, avec le bilan désastreux de ladite gauche plurielle, Lionel Jospin est éliminé dès le 1er tour. Restent en lice Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen.

Aujourd'hui, Fabien Roussel, député du Nord et dirigeant national du PCF, avance une possible candidature  communiste à la présidentielle de 2022.

Jean-Luc Mélenchon persiste à demander à ce parti qu'il soit le colleur de ses affiches à cette présidentielle. Sans attendre la consultation en mai 2021 au sein du Pcf, Marie-Georges Buffet, ancienne dirigeante nationale du Pcf et députée, et 2 autres députés, appellent d'ores et déjà à soutenir Jean-Luc Mélenchon.

Les lendemains qui chantent pour le communisme français sont-ils pour demain?

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S
Je trouve que les dérivés du PCF, NON SEULEMENT DEMYIS 1983 mais aussi des le congrès de '' DEstali isatio " du PCUS (1956); n- ont pas été réfléchies, je veux dire analysées. quelles leçons en ont été tirées par ledit PCF ACTUEL ??<br /> C'en est à devenir socialiste- révolutionnaire .
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