Lettre à monsieur Olivier Véran qu'il ne lira jamais
Mon cher Ministre de la Santé d'Emmanuel Macron et praticien hospitalier avant de l'être. Je viens de recevoir ci-dessous, ce jour mardi 3 novembre 2020, ce courrier émanant de votre ministère. S'il fallait au moins une preuve de l'incurie de la politique conduite par le pouvoir actuel, particulièrement dans le domaine de la Santé en cette période de pandémie plus qu'aigüe, la voilà.
Vous m'informez que les résultats de mes récentes analyses de biologie médicale (examen biologique) révèlent que je suis "porteur du coronavirus SARS-CoV-2 (Covid-19)". Par chance, je ne suis pas rendu outre-tombe, sinon, votre courrier ne me serait parvenu peut-être que par la voie du saint-esprit. En effet, ledit courrier me parvient 20 jours après ma positivité au coronavirus.
Les faits:
Mercredi 14 octobre au soir, mon médecin traitant me diagnostique des symptômes du coronavirus. Me prescrivant des médicaments, notamment des antibiotiques, il m'enjoint de me faire tester en toute urgence au centre de dépistage de la covid-19, sis 10 avenue du président Roosevelt à Mantes-la-Jolie. Ce centre avait été inauguré avec force tambours et trompettes par vous-même et monsieur le Maire, par ailleurs Président du conseil de surveillance de l'hôpital public de cette ville. L'examen s'est effectué le jeudi 15 octobre au matin et la presse régionale informait que les résultats seraient transmis aux intéressés sous 24 heures.
Or vendredi soir 16 octobre, n'ayant toujours rien réceptionné, j'ai contacté mon médecin traitant. Celui prétendit que ledit centre de dépistage manquait de réactifs. Pour autant, j'étais confiné chez moi dans le logement que je partage avec mon épouse. Enfin, mardi 20 octobre en soirée, un mail m'indiquait ma positivité au coronavirus.Heureux celui qui a internet!
J'ai alors pris contact téléphoniquement avec mon médecin traitant. Celui-ci me prescrivait de suivre son traitement et le dépistage de mon épouse. Un courrier allait me parvenir de la part des professionnels de l'Assurance Maladie, lesquels se chargeraient d'appeler toute personne avec qui je fus en contact rapproché pour leur donner des recommandations. A ce jour, 3 novembre 2020, hormis la lettre émanant de votre ministère, je n'ai pas encore reçu ledit courrier. Entretemps, par chance une fois encore, mon épouse a été testée négatif au coronavirus, même si les résultats du centre de dépistage nous sont parvenus avec un certain retard. Tests négatifs pour ma fille et son fils venus chez moi avant mon dépistage.
Ouf, pas de contamination dans mon proche entourage. Mais pas de votre fait. Les lignes ci-avant démontrent la faillite notoire de la lutte contre la pandémie que vous dirigez depuis votre ministère. Quant au Conseil de défense, présidé par celui vous ayant adoubé à ce poste, cette stratégie soi-disant militaire contre le coronavirus!
Depuis, je consulte mon médecin traitant, accablé parfois par des espaces de vertige et de grande fatigue même si la covid-19 est de l'histoire ancienne sur ma petite personne. Vous l'avez compris, mon cher Ministre de la Santé d'Emmanuel Macron, je n'appartiens pas aux hors-sol de ce pays et ne suis qu'un retraité de la SNCF.
Permettez-moi alors de ne pas vous saluer Monsieur le Ministre de la Santé du pouvoir actuel.
Sachez toutefois que, lors du deuxième tour de l'élection présidentielle, je me félicite de n'avoir pas voté pour votre candidat, ni d'ailleurs pour la fille héritière des idées de son père.
A Mantes-la-Jolie, le 3 novembre 2020:
Roger Colombier