Fermeture de Renault Sandouville par la Justice: La Cfdt juge "la posture de la CGT irresponsable et infondée"
La justice, saisie par la CGT, a contraint jeudi le groupe automobile à fermer son usine en raison de mesures de protection jugées insuffisantes face au Covid-19. Mais Laurent Berger, patron de la Cfdt et président de la Confédération européenne des syndicats, estime qu’"un dialogue social assez exemplaire sur la reprise d'activité en toute sécurité pour les travailleurs" avait été mis en place, "avec un dialogue social très local, avec des commissions sanitaires qui vérifiaient les conditions".
"Je crois qu'il faut arrêter ce type de pratiques et qu'il faut plutôt favoriser le dialogue social", regrette le leader de la Cfdt sur France info.
Il y a selon lui la CGT qui est " prête à tout pour stopper l'activité, ce n'est pas un service rendu aux travailleurs et je le dénonce". Et la mienne qui veut "négocier des conditions de reprise acceptables en toute sécurité. C'est ce qui avait été fait à Renault-Sandouville et donc cette fermeture obligée par le recours en justice de la CGT est très, très grave".
C'est vrai que Cfdt et Cftc ont signé avec le Medef un pacte pour dialoguer sur le retour à l'activité dans les entreprises. Ledit pacte débutait par un savoureux satisfecit en direction du gouvernement qui "a pris des mesures exceptionnelles, concernant notamment les règles de santé et dé sécurité applicables à l'ensemble de la population et, par conséquent, aux acteurs économiques". Il est vrai que la population française croule depuis deux mois sous les milliards de masques et autres tests de dépistage.
Le texte recommandait en effet la mise en place dans les entreprises d'une "cellule de crise" ou d'un "correspondant COVID-19" placé sous l'autorité de la direction ou du management de l'entreprise". Magnifique gage d'indépendance, n'est-ce pas, comme l'écrivait Stéphane Siriot historien reconnu du syndicalisme en France.
Pour ma part, dans l'une de mes chroniques Petite histoire du syndicalisme en France et pourquoi tant de syndicats, j'évoquais les statuts de la CGT qui en faisaient une organisation de masse et de classe combattant l'exploitation capitaliste. Effectivement, la preuve en est présente chaque jour que le capital exerce son joug sur la société française: la Cfdt est dans le genre partenaire socialement d'accord avec le patronat sur l'exploitation du genre humain.
C'est vrai aussi que certains cherchent toujours à humaniser le capitalisme, quand d'autres désirent le ripoliner en vert, c'est parait-il tendance aujourd'hui.
Mais à méditer pour ce dimanche, ces mots de Denis Diderot: "Les hommes faibles sont les chiens des hommes forts".
Quant à Karl Marx: