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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Le 13 avril 2020, le président de la République annonçait le déconfinement à partir du 11 mai. Le 29 avril, le Premier ministre précisait les activités concernées et les contraintes qui continueront à s’appliquer. La méthode est toujours la même : ils décident sans écouter, puis c’est aux autres d’assumer. La CGT dénonce cette irresponsabilité des pouvoirs publics !

Le Gouvernement a annoncé la reprise généralisée du travail le 11 mai 2020, ainsi que la relance des transports collectifs. En parallèle, il annonce l’obligation de respecter la distanciation, de porter un masque, de limiter les trajets à 100 km, d’avoir une réservation quel que soit le train et demande que priorité soit donnée aux travailleurs aux heures de pointe.

La plupart de ces mesures est, dans les faits, inapplicable. Pour les autres, il faudrait des moyens énormes (et plus de 10 jours de délais) afin de pouvoir les appliquer. Le Gouvernement atteint les limites de l’exercice solitaire du pouvoir. Il est inacceptable qu’il ne change pas de méthode dans le cadre d’une crise sanitaire !

La distanciation, oui, mais comment ?

Cette mesure est une préconisation des scientifiques (l’OMS recommande même 2 mètres). Le Gouvernement ne la met pas en place : il en impose le principe pour se couvrir et renvoie la responsabilité aux opérateurs de transport et au civisme de la population. C’est littéralement inconsistant !

Pour des questions techniques, les circulations seront limitées entre 50 et 70 % du plan de transport habituel. Puisque la capacité doit être limitée à « 1 siège sur 2 » (donc personne debout), elle sera de 20 % (pour les RER) à 50 % (pour les TET et TGV) de la capacité habituelle.

Le manque de matériel et la saturation des infrastructures ne permettront pas de renforcer la composition des trains aux heures de pointes. L’offre sera donc bloquée dans le meilleur des cas entre 10 et 20 % de l’offre habituelle. Pour assurer la distanciation, il est donc impératif que l’affluence des usagers ne dépasse pas ces chiffres. Si l’affluence est trop importante, il n’y aura pas de bonne solution : que les usagers soient bloqués sur les quais, dans les halls ou devant les gares, ils ne pourront pas se déplacer et il y aura une promiscuité dangereuse du point de vue sanitaire.

Le Gouvernement ne fait rien pour assurer la mise en oeuvre de ses décisions. Il se contente de voeux pieux ! Pourquoi n’a-t-il pas travaillé le déconfinement ? Pourquoi a-t-il fait le choix de ne rien planifier ? Il pourrait, par exemple, soumettre la reprise d’activité des entreprises à une autorisation administrative en lien avec les besoins de transport générés et la capacité des transports collectifs à l’assumer.

S’en remettre à la chance, c’est abandonner son rôle de pouvoirs publics !

La CGT Cheminots 4 mai 2020

Déconfinement à la SNCF: mais comment et que cherche le gouvernement?

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