Prime pour engagement contre le covid-19: après le bâton, aujourd'hui la carotte. Et demain à nouveau le bâton
Au regard par exemple de la faiblesse des salaires pour les personnels hosptaliers, une prime est toujours bonne à prendre. Mais en ce qui concerne par exemple le salaire des infirmiers, la France se situe à la 28e place sur 32 au sein de l'OCDE, l'organisation internationale des pays riches de notre planète.
Côté aide-soignants, toujours par exemple, c'est une chute de 40% des inscriptions à l'entrée des écoles et des postes non pourvus en particulier dans les Ehpad. Et rappelez-vous le bâton contre les manifestations revendiquant des moyens et une revalorisation salariale pour la santé publique.
Et toujours pas de rétablissement de l'ISF ou de participation à l'intérêt commun des banques et des assurances. Et toujours du pognon de dingue en dividendes pour les actionnaires. Et demain, sinon déjà aujourd'hui, des reprises de travail forcés dans des conditions incertaines de sécurité.
Pour relancer la consommation des ménages et donc l'économie, il faut une conférence nationale -gouvernement-patronat-syndicats- sur les salaires, les pensions de retraite et les prestations sociales. Et pas lancer à la volée des carottes plus ou moins juteuses pour diviser et toujours mieux régner. Il faut aussi embaucher et améliorer les conditions de vie et de travail.
Sinon, le temps d'Après cela égal à celui d'Avant. Et le bâton sera d'autant plus fort pour que le CAC 40, mais pas que lui, retrouve son appétit d'ogre.
Qu'on se le dise durant ce confinement pour agir d'ores et déjà. La lutte des classes n'attend pas et la meilleure des lettres ouvertes à un président de la République, ex-banquier d'affaires et commis à ce poste par le capital, pour qu'il change de politique, n'est qu'un voeu pieux. La lutte des classes attend des actes de la part de ceux qui revendiquent à juste titre la justice, la démocratie et le progrès social.
A moins de se contenter de ça. Même avec un support ripoliné en vert.