Jeannine Betaille n'est plus confinée à Mantes-la-Jolie
A cause des actions criminelles des gouvernements de la France, ceux qui sont aux affaires pour le capital et pas pour le bien-être, la justice sociale et la solidarité, le covid-19 vient de happer Jeannine Betaille.
Elle venait de fêter ses 90 printemps et poursuivait toujours son combat pour que des lendemains chantent pour tous. Hier encore, elle promenait sa petite pancarte, au nom de la CGT, dans Mantes-la-Jolie et à Paris contre la réforme anti-sociale des retraites de Macron.
Elle avait été du collectif Coeur-Hôpital-Mantes pour défendre l'hôpital public de Mantes-la-Jolie.
Hier encore, elle était l'une des actrices lors de la journée du 8 mars 2020 pour la lutte des droits des femmes, à l'Agora à Mantes-la-Jolie.
Hier encore, elle distribuait des tracts pour les municipales et était sur la liste citoyenne amenée par le conseiller municipal communiste. Communiste, Jeannine Betaille l'était. Elle appartenait à la section PCF de Mantes-la-Jolie qui conserve la faucille et le marteau dans son logo, parce qu'une mémoire défaillante est toujours morte pour aller de l'avant. Ouvrière couturière de métier, Jeannine Betaille s'était confectionnée un pull-over à l'effigie du Che en noir sur du rouge.
Jeannine Betaille n'est plus à Mantes-la-Jolie. Mais ceux qui ont lutté debout, toute leur vie durant, d'autant plus comme femmes minorées par la société capitaliste, ces grands cœurs-là ne meurent jamais.
Lundi 14 mars 2011, rassemblement devant le palais de Justice de Mantes-la-Jolie: Plus de 300 manifestants pour la réouverture de la cardiologie interventionnelle à l'hôpital de Mantes la Jolie. Jeannine y était.