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Publié par Le Mantois et Partout ailleurs

Alors que l'épidémie du coronavirus s'emballe, que même le personnel soignant est touché, Macron a réuni un conseil des ministres exceptionnel ce samedi. D'aucuns ont pu croire que la mobilisation générale du gouvernement s'attaquerait à l'épidémie galopante.

Pas du tout, est dégainé le 49-3 de la Constitution monarchique qui régit la France depuis 1958.

Cet article permet de promulguer une loi sans vote du Parlement. Un peu comme la lettre de cachet de l'Ancien Régime emprisonnait quelqu'un sans aucun jugement, mais selon la volonté du roi. Est-ce que les partenaires très sociaux du pouvoir des riches et du capital s'en étranglent de rage?

En tout cas, malgré une majorité absolue de macronistes à l'Assemblée nationale, majorité qui aurait voté sans vergogne contre la volonté du peuple, le palais de l'Elysée court-circuite ses propres godillots. Car tel est son bon plaisir pour conforter le capital qui l'a placé au sommet de notre très mauvaise république.

Pendant ce temps, Olivier Véran, chambellan en charge de la Santé, conseille de ne pas se saluer avec les mains et interdit les rassemblements de plus de 5 000 personnes que dans des endroits "confinés". Comme si dans un endroit ouvert, un stade par exemple, le virus ne circulerait pas du tout.

"Le pire des scénarios est en train de se produire dans plusieurs hôpitaux : des patients sont dépistés positifs au coronavirus, après plusieurs jours d’hospitalisation", écrit Caroline Coq-Chodorge dans Médiapart. Des soignants sont renvoyés chez eux, des services ferment. Récits dans deux hôpitaux de l’Oise, Creil et Compiègne, et à l’hôpital Tenon, à Paris.

"L’homme est conducteur de bus sur la base militaire de Creil. À partir du 16 février, il a été hospitalisé à l’hôpital de Compiègne, dans l’Oise, pour un syndrome respiratoire aigu. Son état se dégradant, il a été admis en réanimation le 18 février. Les médecins se sont rapidement interrogés sur un possible coronavirus, en raison de son état et de son emploi sur la base de Creil. La rumeur courait alors que des militaires avaient participé aux convois de rapatriement des Français de la ville chinoise de Wuhan, épicentre du nouveau coronavirus. Seulement, le test leur a été refusé par l’établissement de référence, le CHU d’Amiens, car il ne répondait pas aux deux critères fixés par l’administration de la santé : revenir d’une zone à risque, ou avoir été en contact avec un cas confirmé de coronavirus. (...)"

Mais dans le désert médical qui frappe l'une des plus grandes puissances mondiales, la France, un ex-banquier d'affaires, justement aux affaires de ce pays, dégaine le 49-3 pour assouvir l'appétit du capital.

Mais, sans retourner le couteau dans la plaie, que faisiez-vous au temps chaud, en train de choisir entre la peste ou le choléra. Oui, que faisiez-vous donc?

Ce n'est pas pour autant qu'il ne faille pas réagir sur-le-champ aujourd'hui. A moins de considérer, comme l'Eglise catholique à Paris, de simplement assécher les bénitiers contre le coronavirus.

Et j'oubliais le foot fric qui s'adapte lui aussi à l'épidémie. Puisque les stades ne sont pas des endroits "confinés", le match PSG-Dijon s'est tenu hier à Paris. Mais gaffe, dans toute la Ligue 1, pris dans 20 minutes.fr: pas de poignée de main sur le stade ni de bonjour des joueurs aux spectateurs dans la zone mixte. Ah ça mais!

En pleine épidémie du coronavirus, Macron dégaine son 49-3 contre la volonté démocratique du peuple: chacun peut voir quelles sont ses priorités

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