Forum économique de Davos: le grand écart ou le bal des dupes?
Figurez-vous que pour fêter son 50e anniversaire, le Forum économique mondial de Davos va faire dans l'écologie. Notez cependant qu'il se tient, comme chaque année à Davos, en Suisse et pas dans l'un des pays les plus pauvres de la planète. Non en Suisse, où les coffre-forts du capitalisme international sont bien gardés, tout comme l'évasion fiscale des riches et du capital.
Donald Trump, chef de la Libre Amérique qui fait tant de bien dans la politique écologique mondiale, sera l'invité d'honneur de la fête. Et pour bien montrer que le Forum économique mondial -c'est son nom- persévère dans l'écologie, la lycéenne Gréta Thumberg est également invitée. Elle fait l'école buissonnière pour porter partout dans le monde le juste combat de la lutte contre le changement climatique. Convertira-telle les chefs de gouvernements, les grands patrons d'industrie, les grands banques internationales dont la Bank of America, l'UE du capital ou le FMI, présents à ce 50e grand raout du capitalisme international? Me permettrez-vous que j'en doute? L'an passé, elle y était déjà venue. Les choses ont-elles évolué parmi les puissances capitalistes qui dirigent la planète en asphyxiant la planète et en asservissant le genre humain?
En tout cas, Emmanuel Macron ne sera pas à Davos. Muriel Pénicaud, sa sinistre du chômage et de la précarité oui. Tout comme Bruno Le Maire, chambellan en charge de l'économie et des Finances des richards et du capital en France. Lu dans Le Figaro son agenda notamment son rendez-vous avec Bank of America ou Siemens, fleuron du capitalisme outre-Rhin et européen. Tout un programme écolo donc.
La Confédération européenne des syndicats est aussi présente à Davos, par son secrétaire général en titre. Laurent Berger, son président, n'a pas fait le déplacement. Mon voisin me dit qu'il a des problèmes d'électricité en ce moment dans sa cahute de partenaire social en France. Des fois, il déconne mon voisin.
Non, Laurent Berger prépare en France la conférence de financement de la réforme antisociale des retraites à la sauce Macron. Elle s'achèvera à la saint Glinglin, pardon en avril 2020, date officielle choisie par le même Macron. Et comme le sieur Berger est invité par tous les médias de la pensée unique, il ne peut pas être à la fois à la grande foire de Davos et au moulin à vent pour humaniser le capitalisme en France.