Didier Lallement, préfet de police de Paris, à une Gilet jaune: "nous ne sommes pas dans le même camp".
Une vidéo montre Didier Lallement, préfet de police de Paris, à la casquette très reconnaissable, échanger vivement avec une femme “Gilet jaune”, après la manifestation du 16 novembre 2019 à Paris.
Celle-ci, en tant que citoyenne l'interroge pourquoi la police n'arrivait pas à arrêter les "black blocs". Dès qu'il remarque qu'elle porte un gilet fluo, le préfet de police ironise : “Vous avez un joli gilet jaune ! Très très bien !”. Puis, il lui tourne le dos avec mépris. Après avoir fait plusieurs pas, et distancé son interlocutrice, il lui lance, toujours en lui tournant le dos : “Eh bien nous ne sommes pas dans le même camp, madame !”
Message sans doute reçu 10/10 par les forces de l'ordre opérant à Paris qui ont nassé violemment des manifestants pacifiques, les empêchant ainsi de participer à une manifestation autorisée par ladite préfecture de police.
Message toujours reçu 10/10 par un manifestant qui a perdu un oeil. En effet, une autre vidéo montre un groupe de manifestants discutant entre eux, tandis que plus loin ceux dénommés les "black blocs" font plus que du barouf.
Soudainement, un projectile vient heurter violemment à l'œil gauche d'un manifestant.
"Je l'ai vu tout de suite mettre ses mains (sur l'oeil) et du sang gicler de partout.. Là, c'est arrivé droit dans son oeil, on n'a rien pu faire. Pour moi, c'était destiné à quelqu'un", a déclaré sa compagne Séverine D. mardi à l'AFP.
"On ne faisait rien. Tout les blacks blocs étaient à gauche, nous on était à droite. Tous les pacifiques étaient à droite, on discutait tranquillement tous ensemble. J'avais les mains dans les poches", affirme le manifestant éborgné. "Heureusement que la grenade lacrymogène ne m'a pas explosé en plein visage. Elle a explosé juste après. Je ne sais pas si on m'a visé, mais on a visé la foule, là où il n'y avait pas de danger."
Aussi, c'est vrai, monsieur le préfet de police de Paris, nous ne sommes vraiment pas dans le même camp.
Et sur les chemins de l'existence, j'aime ce tableau de la Marianne de 1848 par Eugène Delacroix. Parce qu'il n'y a que deux côtés dans un barricade et je crois être du bon côté.